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samedi 3 mai 2014

The Will And The Way (le changement, c'est maintenant)

Excellent, excellent papier que cet article « Carving A Giant » paru dans le Terrorizer de février 2014 et dans lequel s'affirme impérialement, par la plume rapporteuse de Rob Sayce, Adam Darski. Comme l'a toujours fait cet artiste complet qui a même réussi à mettre de la superbe dans un show en carton (être juré dans l'édition polack de The Voice. Nom de dieu). A l'inverse des précédents Behemoth, litanies ravageuses dénuées de toute surprise, j'attendais The Satanist au tournant, extrêmement curieux de constater comment Darski aurait forcément transfiguré son art suite à cette maladie qui ne l'aura pas tué. Mais qui et comme toute expérience de cette importance, l'aura apparemment refondu comme humain et comme artiste, sans pourtant  rien atteindre de sa substantifique moelle (désolé d'être de mauvais goût, mais au delà d'être, quelque part, une assertion de pure vérité, c'était trop tentant). Darski brûle d'une force intérieure gigantesque et fait partie de ces créateurs qui ne façonnent pas que leur art, mais aussi leur propre pâte humaine en la conformant à une volonté d’airain guidée par une réelle Vision (« you cannot find harmony by castrating the dark part of your nature [...]. It made sense to come to terms with it »).

Pour la musique composant ce nouvel album, je ne la commenterai pas plus avant mais mes espérances ont été en partie exaucées. Je ne suis plus vraiment Behemoth depuis cette enfilade de blockbusters « nuclear-blastisés » bâtis sur les éternels mêmes éléments : prouesses de brutalité instrumentale, voix très en avant clouée sur le reste comme le christ sur la sainte-croix quitte à l'étouffer (le reste), et mélodies abusant de cette gamme orientale qui a fini par devenir un trademark éculé de Nergal (trademark ici absent). Très black metal dans l'esprit, presque watainisé par moment, The Satanist est une oeuvre écrite en lettres de sang comme d'autres l'ont été avant (De Mysteriis Dom Sathanas évidemment, dont on trouvera ici les échos des sinistres arpèges plus qu'à son tour). Un disque qui parvient à casser le moule évoqué précédemment en accomplissant l'alliage de l'éternelle dualité du metal extrême ; la brutalité et l'intellectualisme. Très comparable, ici, à l'inné et à l'acquis dont il faut parfois savoir se départir (« I used to overthink everything [...]. With creative process it's better to limit the intellectual elements so your inner voice can speak through your art »)L'interview est à lire dans Terrorizer #245, février 2014. Le titre de la notule est un hommage à Robh Ruppel, mais pas que.

The Satanist is a monster of a record. Less predictable, less self-indulgent, it even gets rid of these famous oriental-tinged melodies in favour of an ominous, very black metal feeling, unheard from Behemoth since... man, I don't even remember since when. Also, this seems to be part of kind of a personal redefinition for Nergal, but I won't dwell to much in here. Find a great, in-depth interview in its entirety in Terrorizer #245.

samedi 2 avril 2011

Politique d'abord...

...mais musique ensuite, tout de même. Fallen, dernier album en date de Monsieur Bourzoume, est sorti. Pourquoi en parlerais-je alors que d'autres viennent de le faire, et de fort belle façon qui plus est ? La parole à Gulo Gulo, du très conseillé Satan Owes Us Money :

« La batterie fourrage là-bas dans l'établi, les riffs villebrequinent patiemment comme l'on manufacture un opiniâtre meuble en bois tandis qu'ils térèbrent l'oreille en carillonnant à qui mieux mieux, la basse est un matelas de feuilles tombées, la voix claire est d'un vieillard blanchi au sel des années vides réfugié dans la douceur chevrotante de son enfance, la voix râpeuse est courte et brûlée par le froid rencontré tout au bout de la forêt de Filosofem. Burzum en 2011 est, hmm, voyons voir ... niaiseux, médiéval, fruste, artisanal, naturaliste, laborieux (au beau sens), végétal, vermoulu, recru, automnal, élégiaque, placide, bossu, noueux, aigrelet, alpestre ... On a saisi. Saisissant, oui, de paix ; et glaçant quand, sans prévenir, du tour de main intact pour impavidement boucler et friser les riffs magnétiques, du gracile et bucolique fredon, monte le râle coupant du loup, dérangé dans sa montagne. Moque-toi si ça t'amuse de sa barbe filasse, peu lui chaut - mais fais pas chier l'ermite ».

A lire dans son milieu d'origine ici, quant à moi, je suis conquis par Fallen, ne sachant toujours que penser de cette renaissance insolente affichée par Burzum.

Wow... The count is out since two fuckin' little years, and he already graced us with Belus and, well, newly-released Fallen. Ok, our boy isn't what you would call the "guy next door". In fact, he's more like the "guy who forces a knife into the the skull of the guy next door". Whatever... Fallen is indeed a truly pleasant offering, smelling like a stack of automnal wood stored in a long-forgotten shack. Einsatzgruppens are not active anymore, but hey, Fallen really is an album to die for. Or to be murdered while listening to.

...et toujours :

jeudi 14 octobre 2010

Folk You ! (redux)


Je ne connais pas Hammers Of Misfortune, je sais simplement que j'en aime le patronyme et l'esthétique de leurs pochettes. Et les propos de son principal compositeur, John Cobbett, qui font écho à ceux de Martin Walkyier déjà mentionnés dans une précédente notule. En clair, il est probable que rapidement la petite intégrale de ce groupe trône sur mes états plus ou moins gérés, entre Guns N' Roses et Hand Of Doom. Lu donc, dans le dernier Terrorizer (et où d'autre, d'abord ?) : « on fait tous des jobs de merde, donc on fait du heavy metal prolétarien. Une fois qu'on en a fini avec la journée, faudra m'expliquer comment passer mille ans sur Pro-Tools, à chanter sur des sorciers cosmiques (...). Le metal c'est du folk, du folk pour le prolétariat : des gens qui se sentent bien en écoutant cette musique, qui les soulage et les aide dans le combat de tous les jours qu'est la vie, et j'en fais partie ».

Travailleuses, travailleurs, je vous exhorte maintenant à réécouter Progressive Proletarians de Kreator et à descendre dans la rue avec votre plus beau T-Shirt Répression dans l'Hexagone. Sera toléré aussi le désormais vintage We Are The Damned Of The World de Megadeth.


"I always say we play heavy metal. If I could call it something else it would be working class progressive metal because we all work at shitty jobs, shops, bars. The only time we can make music is after we're done with work, so really how can you go spend a month editing everything you play into Pro-Tools, having stellar perfected leads and sing about whizzing through the stars with some space wizard, really? It just doesn't work (...). Metal is folk music. Even if it doesn't sound like it, metal is folk music for lower working class people. The people that need this music are the people who feel powerless. It makes them feel better about themselves to listen to this incredibly powerful, grandiose music ; because the chances are, these people are struggling, and they could use this empowerment. I am no exception" (John Cobbett, from the Hammers Of Misfortune).

Le site et le Myspace de Hammers Of Misfortune.


...et toujours :
Folk You !

vendredi 22 mai 2009

Ça va mieux en le lisant

Photo Antonio Melão. Primordial à Corroios, Portugal.

J'ai toujours adoré lire les interviews, les vraies, bonnes et longues (!). Je suis capable de passer une après-midi sur le net pour rechercher ce qu'avait à dire Luc Lemay sur Considered Dead en 1991, et j'en suis fier. Mes clients préférés sont, ont toujours été, Lemmy Kilmister, Mika Lutinnen et Pete Steele : les lire, c'est s'administrer une dose de prozac journalistique. Récemment et dans une autre veine, pas forcément humoristique celle-ci, ce sont les dires de Alan « Nemtheanga » Averill et Doc Coyle qui m'ont ravi.

Nemtheanga, fier gallois de la tribu Primordial, remet ainsi quelques pendules à l'heure et notamment au sujet de la façon dont le groupe se perçoit et doit être entendu : « I never wanted to be one of those fantastical history-lesson bands. I'm not interested in singing songs about mythical wars (...). I always wanted to say something about the modern world (...). I'd be ashamed that we lived in this day and culture and didn't try to say anything about it ». Après les inepties d'un Rhapsody, un tel discours n'est même plus salvateur, mais essentiel. Je ne suis pas un dingue de Primordial, je trouve que le dernier album est passé de peu à côté de son sujet, mais ce groupe a toujours eu quelque chose. Son folk metal, noirci au charbon des prolos gallois, n'a jamais perdu de vue qu'il devait rester avant tout sombre, inexorable et tragique (l'école britannique tendance Music For Nations, donc). Primordial possède un potentiel rare qui ne s'exprime pas à tous les coups - mais quand c'est réussi, c'est imparable.

Second métallurgiste me réconciliant avec l'espèce humaine parfois désespérante, Doc Coyle, pourtant des affreux God Forbid, lâche quelques mots au sujet du meilleur morceau sorti en 2008 ; Broken, Beat & Scarred. Le bougre m'ôte les mots de la bouche : « the catchiest, grooviest, headbangingest (sic) song Metallica have written since Sad But True ». Bien vu, bien dit, et tout à fait d'accord pour l'analogie plus qu'évidente avec Sad But True. Ne me reste plus qu'à préciser que Nemtheanga est à lire chez Vue Weekly ; quant à Doc Coyle, c'est dans l'actuel numéro de Terrorizer (#183) qu'on retrouvera sa sainte parole. Amen.

Let’s hear some words of wisdom, for a change… : "I never wanted to be one of those fantastical history-lesson bands. I'm not interested in singing songs about mythical wars (...). I always wanted to say something about the modern world (...). I'd be ashamed that we lived in this day and culture and didn't try to say anything about it" (Nemtheanga, working-class hero currently holding the mic in Primordial. I wonder what he thinks of fucking Rhapsody Of The Fucking Fire). Shall we go on ? Ok, Doc Coyle’s turn (of God Forbid fame) : "Broken, Beat & Scarred is the catchiest, grooviest, headbangingest song Metallica have written since Sad But True". You’re so fuckin’ right, Doc. That won’t make me love your horrible band, but you’re so-fucking-right. Oh my gawd.

lundi 2 mars 2009

Twisted Metal Black

Vu sur Diabolical Conquest, au beau milieu d'une interview accordée par Shatraug de Horna (montage graphique de votre serviteur) :

« I'm (...) totally into Nintendo. I don't accept any other game platforms and I simply still play my old machines. The games had always been good for imagination and me and my brother really learned English just by playing. Of course, I need to take the stand that we never liked any shooting games, and there were no Counter Strike or World of Warcraft back then. I have never caught the interest in those types of games, it's just a waste of time being online playing with people. For me it was always something private to enjoy my time with (...). I think the games inspired me musically as well. There are several Horna songs that feature influences from old Nintendo games even though it might be really hard for anyone else to hear it ».

Moi aussi, j'ai toujours pensé que Wario était l'antéchrist. Et je partage l'opinion de Shatraug sur les jeux en ligne qui m'emmerdent profondément : pour moi un bon soft c'est tout seul devant sa machine - un bon Metroid, c'est froid et solitaire. Comme un des cadavres abandonnés sur l'Everest. Comme un bon disque de black metal. J'aurais du mal à apprécier les charmes d'un Silent Hill avec trois péruviens jactant dans mon casque : ce serait comme écouter un ...Nightside Eclipse à Paris-Plage. D'ailleurs, si vous voyez un mec écouter ...Nightside Eclipse à Paris-Plage, dénoncez-le (c'est simple comme un coup de fil !).

Man, what more can I ad to Shatraug’s words of wisdom, courage & power (did you get that one ?) ? Classic, oldskull shit is always the best, especially when talkin’ about : 1. black metal ; 2. video games ; 3. porn. ‘Nuff said.

vendredi 10 octobre 2008

Deutschland über alles

« La réaction du monde métallique à Endless Pain fut extraordinaire. Nous avons joué pour la première fois sous le nom Kreator à Velbert (Allemagne), avec nos copains Violent Force qui faisaient aussi partie du HMFCV (Velbert Heavy Metal Fan Club). Ensuite, nous avons été invités à faire des premières parties en Belgique, au Danemark et en Bavière, ce qui était un truc énorme pour nous. L'underground se manifestait via des lettres venant du Brésil, du Chili, de l'Amérique du Nord et même de l'Europe de l'Est - mon cercle de correspondants s'élargissait rapidement... Nous savions que le deuxième album que Walterbach nous avait commandé, dont la sortie était programmée dix mois après le premier, se devait d'être encore plus violent et intense que tout ce qui s'était fait jusque là.

Walterbach avait embauché aux manettes Harris John, qui avait travaillé avec Helloween et Slime. L'enregistrement de Pleasure to Kill fut un peu plus discipliné que celui de Endless Pain, malgré la présence de nos copains Stoney et Grave Violator venus nous accompagner à Berlin (histoire de s'amuser un peu après les sessions). Finalement, on avait un peu l'impression de partir en voyage en famille ! L'album fut bouclé en deux semaines et le mixage final dépassa toutes nos espérances, jamais nous n'aurions imaginé avoir un tel son. Après la parution de l'album, on a fait quelques concerts, notamment avec nos héros de Celtic Frost. La presse spécialisée soutenait Pleasure to Kill et, chose bien plus importante, les fans l'ont adoré ! Le jour où j'ai appris qu'une tournée se montait avec Rage et Destruction fut un vrai choc, mais là où j'ai presque eu une attaque, c'est quand j'ai appris que VoiVod comptait nous amener aux États-Unis. »

Mille Petrozza, commentaire intégré à la réédition de Pleasure to Kill / Flag of Hate (Noise, 2000).

After Endless Pain had been released the response in the metal world was pretty amazing. We played our first concert under the name kreator in Velbert, Germany, with our HMFCV friends of Violent Force and were invited to play shows in Belgium, Denmark and Bavaria which was very exciting for us. The underground scene reacted with letters from Brazil, Chile, North America and even Eastern Europe as my circle of penpals was growing rapidly.... We knew that the second album Walterbach had asked for ten months after the release of the first one had to be even more brutal and intense than anything there was in metal up to that point. Walterbach hired Harris Johns who had worked with Helloween and Slime and the production was a little more disciplined than our first one, even though our old friends Stoney and Grave Violator came to Berlin with us just to hang out and party after the sessions - so the whole thing turned out to be a little bit like a family trip. After two weeks the album was done, and when we heard the final mixes for the first time we were more than happy since the sound was even better than we thought it could ever be. After the release we played shows with our faves Celtic Frost and the press seemed to be really into Pleasure To Kill. But way more important - the fans loved it! On the day I heard that there is gonna be a real tour with Destruction and Rage I almost freaked out, but when I heard that VoiVod were planning to take us out in the United States I almost had a heart attack (Mille Petrozza, Pleasure To Kill re-release liner notes).

...et toujours :

Kreator : des croches accrocheuses qui caracolent dans mon crâne...
Stream of (social) Consciousness
Heureusement qu'on se faisait ch**r dans les centres de jeunesse allemands !

dimanche 20 novembre 2005

Heureusement qu'on se faisait ch**r dans les centres de jeunesse allemands !

« Le groupe a commencé en 1982 comme un simple hobby. C'était ça ou passer notre temps à traîner dans les MJC. Aucun d'entre nous n'avait jamais eu l'ambition de réaliser un jour un album, et quand nous ne jouions pas nos chansons aux titres fameux comme Shoot them in the head, Shellshock ou Heavy Metal Fight, nous reprenions du Priest, Venom ou Twisted Sister. A un moment, nous faisions même Born To Be Wild de Steppenwolf. Notre version était atroce, mais je me souviens de ce biker qui l'avait vraiment appréciée lorsque nous avions joué à Velbert en première partie de Living Death, en 1984 - le premier concert officiel de Tormentor. Nous écoutions tous Mercyful Fate, et Ventor était ouvertement sous l'influence du King dans le morceau Armies of Hell extrait de notre première démo - End of the World (en fait, c'était plus précisément notre seconde démo, si vous comptez comme telle la Blitzkrieg tape enregistrée sur un transistor Woolworth dans la salle de répétition).

Le tape-trading était alors un vrai phénomène dans l'underground metal, et j'avais envoyé quelques démos à mes correspondants en échange d'un nouveau bootleg live de Raven et de quelques démos de black metal sud-américain. Stoney, qui a toujours été un peu un membre officieux du groupe, avait beaucoup aimé la démo de Tormentor et décida d'en faire deux copies pour les envoyer à SPV et à Noise Records. Étant perfectionniste et prompt à l'autocritique, je n'avais pas vraiment apprécié cette initiative car je pensais que nous devrions attendre d'avoir de meilleurs morceaux... Mais Stoney se ramena un jour avec une lettre de Karl Walterbach, le président de Noise Records, qui disait vouloir entendre plus de matériel car il pensait nous signer. Quelques-uns de mes groupes favoris comme Slime, Hellhammer et Celtic Frost étaient sur Noise/AGR, j'étais donc très excité à l'idée d'enregistrer un album pour cette compagnie (même si nous n'avions que six morceaux). Après quelques intenses séances de composition, une organisation digne d'un casse-tête chinois (aucun d'entre nous n'avait dix-huit ans, donc pas de permis, et le studio était à Berlin - j'ai dû demander au mari d'une cousine de nous emmener là-bas, entassés avec nos instruments dans son van), et d'interminables discussions avec les profs visant à leur expliquer qu'enregistrer un album était plus important qu'une interro d'histoire, nous sommes finalement arrivés aux CAT studios sans la moindre foutue idée de ce qui nous attendait... mais avec dix morceaux.

Durant la session, Walterbach nous dît qu'il fallait que nous changions notre nom : il existait déjà un autre Tormentor. Nous finîmes par choisir Kreator. Pour nous, être en studio et enregistrer un album, c'était totalement hallucinant et génial... Nous ne pensions même pas à l'éventualité d'un second album. Mais Endless Pain fut particulièrement bien reçu par la planète metal, et Walterbach nous rappela huit mois plus tard pour faire un autre album. Mais ceci est une autre histoire... »


Mille Petrozza, commentaire intégré à la réédition de Endless Pain (Noise, 2000).


"The band started as some kind of spare time fun in 82 as an alternative to hang out in youth centers all the time. None of us ever had the ambition to ever do an album whatsoever and when we didn't play our own songs with famous titles like Shoot Them in the Head, Shellshock or Heavy Metal Fight we would do Priest, Venom or Twisted Sister covers. We even did Steppenwolf's Born to Be Wild at one point in time which sounded awful, but the biker guy in the audience at our first official Tormentor gig in 84, supporting Velbert's Living Death, got really into it. We were all listening to Mercyful Fate, and Ventor was obviously influenced by the King on the song Armies of Hell from the first demo End of the World (well actually, it was already the second one, if you do count the Blitzkrieg tape which we had recorded on a Woolworth boombox in our rehearsal room). Tape trading was big in the metal underground back then and I had sent out some demos to my penpals in trade of the new Raven live tape or recordings of South American black metal bands : Stoney, who has always been a somewhat unofficial member of the band, liked the Tormentor demo very much and decided to make two copies and send them out to SPV and Noise Records. I - being very self-critical - did not like this idea too much thinking that we should wait until we have better songs, until Stoney showed up with a letter saying that Karl Walterbach, head of Noise Records, was interested in hearing more material because he wants to sign us. Some of my favourite bands like Slime, Hellhammer and Celtic Frost were on Noise/AGR, so I was pretty excited about the fact that we were going to make an album for them (even though we only had around six songs). After some heavy songwriting, complicated organisation (none of us was eighteen, so nobody had a driver's license and the studio was in Berlin - so I had to ask my cousin's husband to drive us as well as our equipment in his van) and discussions with our school teachers about the recording of an album being more important than history tests, we arrived at CAT studios with no fuckin' idea and 10 songs. During the session Walterbach told us that we had to change our name since there was another Tormentor somewhere - so we came up with the name Kreator. For us being in a studio, doing an album was so amazing and mind blowing... we didn't even think about the possibility of doing a second album. But Endless Pain was very well received by the metal world, and Walterbach called us again eight months later to do another album. But that's a different story..." (Mille Petrozza, Endless Pain re-release liner notes).