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samedi 29 octobre 2011

Gunslinger

Tracii Guns n’a peut-être pas la reconnaissance qu’il mérite (la dernière fois que je l’ai vu, il faisait une démo de quelques secondes pour la version américaine du Juste Prix : le rideau se lève - début du shred - et le rideau retombe - fin du shred), mais il peut être fier de la carrière de LA Guns : en dents de scie, mais toujours intéressante. On trouvera même des choses à sauver (notamment Hey World) dans le moment le plus éhontément opportuniste du groupe, confere ce triste millésime qu'était American Hardcore (1996) tirant sur Pantera et Machine Head, avec pincement d’harmoniques en veux-tu en voilà, rifferie industrielle, groove au marteau-piqueur et vocaux « je suis descendu à la cave, et je suis putain d'énervé, mec »...

Le style et le toucher particulier de Tracii Guns, c'est ce qui fait en grande partie, avec le gosier éraillé de Phil Lewis, le charme de L.A. Guns que l’on aurait tôt fait de reléguer injustement au rang mineur du « groupe qui existait avant l’Autre ». A la différence de Slash ou de cette absolue mégastar que le monde ignore (Izzy Stradlin, putain. Pourquoi parler encore de Keith Richards ou de Bob Dylan alors qu'on a Stradlin ?), le jeu bluesy de Tracii est également gorgé de funk (Out Of Sight, sur le cru 2001 Man In The Moon) et de heavy metal : citant volontiers Van Halen, Wolf Hoffman et Michael Schenker avant les Stones et Beatles au rang d'influences majeures, Tracii illustre son propos par des soli à l'ADN fondamentalement metal. Les amateurs éclairés fans de Appetite For Destruction se plaisent également à retrouver la touche de cet album – quasi co-composé par Tracii Guns, non crédité – tout au long de la carrière de L.A. Guns : je défie quiconque, par exemple, de ne pas retrouver une sacrée parentée avec Welcome… dans Hypnotized (Man In The Moon toujours).

Tout récemment, L.A. Guns (celui de Tracii Guns, car une autre incarnation – brillante et plus sûre de son cap - menée par les historiques batteur et chanteur existe) a sorti un chouette album unplugged, couillu à l’heure où cette mode n’en est plus une. A écouter, notamment pour le travail de réinterprétation (le groupe ne s’est pas contenté de gratter), pour la voix de cette vieille baderne de Jizzy Pearl usée par le whiskey et la clope et… parce que c’est de la bonne came, dont vous n’entendrez autrement jamais parler. Tracii y fait feu de tout bois !

Tracii Guns is a classy motherfucker always firing on all cylinders, a true badass when it comes to guitar playing and flamboyant, rock 'n' roll charisma. Too bad our man never really made it in terms of sales - no mistake, I'm not sayin' L.A. Guns didn't had success in their time : they did have, and huge it was (The Ballad Of Jayne). I'm just sayin' Tracii isn't recognised the way he deserves to be... What a pity seing him shredding for fuckin' The Price Is Right instead of rocking stadiums around the world. What really makes me fall for his playing is his classic hard rock / heavy metal influences (old Purple, UFO, Accept...), mixed with a more common, soulful and bluesy background. Catchy and melodic, albeit still hard hittin' as fuck, that's how it goes, and how I'm loving it.

Le site et le Myspace du L.A. Guns « canal historique ». 
Le site et le Myspace de la nouvelle mouture emmenée par Tracii Guns.

...et toujours : 

Cheap To Your Guns !
Pure Surprise !!!

samedi 9 avril 2011

1916, une bien belle année (demandez à mon arrière-grand-père)

Dire que Motörhead sort toujours le même album est presque aussi con qu’énoncer la même assertion au sujet d’Iron Maiden. Presque, parce que c’est malgré tout un peu plus vrai, mais à la fois toujours aussi faux. Je vous laisse méditer. Avez-vous vu l’estimable documentaire récemment sorti sur Mister Kilmeister, comme l’appelle Nikki Sixx ? Lemmy le dit lui-même : « on a tout fait dans le genre. Des cuivres, des ballades, de l’acoustique, et même des morceaux ne comportant que des cordes ». C’est vrai, comme en témoigne l’excellent album 1916 cher à votre serviteur pour diverses raisons n’ayant pas trait qu’au sexe animal.

1916, à l’instar d’un transsexuel de la rue Tabaga, possède tout - et même un peu plus. Par exemple, le tube-à-côté-duquel-le-monde-est-passé : No Voices In The Sky. Rajoutez-y le boogie-woogie qui vous botte le cul comme Khaled botte celui de sa femme (Going To Brazil, comparable au Nothing Better To Do de L.A. Guns), et le Snaggletooth version 1991 commence déjà à avoir une sacrée gueule… Une sacrée gueule d’atmosphère, même, en comptant l’étrange et planant dyptique Nightmare/The Dreamtime. Inutile de citer le pur keupon qu’est R.A.M.O.N.E.S., venant contrebalancer la ballade (oui) Love Me Forever : il me semble plus utile, pour boucler la boucle de cet article, de m’attarder sur 1916. Clôturant l’album, ce titre « n’est qu’une » nappe de violons rythmée par un roulement martial, sur laquelle Lemmy pose un chouette texte - lisez-le.

En fin de compte, 1916 est à ranger au côté d’Another Perfect Day : un album qui parvient à sortir des sentiers battus (pas pour les mêmes raisons : c’est son côté mélodico-léché voire un peu glitter qui singularise APD, Brian Robertson oblige – réécoutez cette bombe qu’est Shine), mais que seul Motörhead pouvait faire. Non, vraiment, son seul défaut est l’étrange omission du drapeau français sur la couverture, mais je laisse passer : Lemmy fait partie des rares anglais à qui je n’en veux pas de naissance. Je m’indignerais – puisque l’heure est à l’indignation - que vous ne l’ayez pas.

When talkin' 'bout Motörhead, the name "1916" isn't exactly popping out of your mind. Am I wrong ? Well, that's a shame and I can prove it. Not a naff album, just a forgotten one, this monster is packed with everything you need : blunt force trauma-metal (Shut You Down), bluesy-greased tunes (The One Who Sings The Blues), pure punkish madness (R.A.M.O.N.E.S.)... Well, you'll even get a mid-paced ballad with Love Me Forever. 1916 ? Essential - as often with Motörhead.

1916 (WTG Records, 1991)

01 The One To Sing The Blues
02 I'm So Glad (baby I Don't Care)
03 No Voices In The Sky
04 Going To Brazil
05 Nightmare/the Dreamtime
06 Love Me Forever
07 Angel City
08 Make My Day
09 Ramones
10 Shut You Down
11 1916

vendredi 21 décembre 2007

Cheap To Your Guns !

Oh p***** ! Collector, que je me suis dit en tombant sur cette vieille pub pour mes petits chouchous du sleaze. Là, j'avoue que c'est le top du bottom - moi-même, d'une outrageante mauvaise foi plus qu'à mon tour, j'aurais du mal à les défendre sur ce cliché « cheapissime ». Comment dire ? J'adore. Ça pue le spray et la sueur, et on sent dans les regards de la meute l'envie d'en découdre sévère - ce que L.A. Guns a toujours fait. Notez le tatouage de Tracii sur le bras, jumeau de celui de Duff. L'album « défendu » par la pub est le premier, daté de 1988 et franchement sympa (bien que mes préférences aillent à Vicious Circle et à Cocked and Loaded).

C'était au siècle dernier, et les prétentions de la horde n'avaient pas encore été totalement matées par le plus grand succès de beaucoup de ses confrères. Les parutions, coup sur coup, de Dr Feelgood, des Use Your Illusions et dans un autre genre, de Metallica, auront raison, au fil des ans, des aspirations de ces autres gunners - le carton commercial n'a jamais été pour eux, tout au plus un très joli succès d'estime principalement dû à une ballade comme je les hais (The Ballad of Jayne). C'est ainsi : il n'y aura jamais eu de place pour un autre Appetite For Destruction. et si L.A. Guns est un groupe phare de Los Angeles, il n'en franchira, au cours de sa trajectoire « bille de flipper », jamais les frontières.

Les vampires d'Hollywood continuent une bien étrange carrière, puisqu'à l'instar d'un Gorgoroth, ils nomment désormais tous leurs albums en latin. Non, je déconne... mais comme Gorgo, deux formations écument actuellement les clubs (encore) enfumés sous le nom L.A. Guns. Difficile de choisir son camp : l'une est emmenée par le guitariste « canal historique » Tracii Guns (celui qui est resté au lit avec une brune le jour où Axl avait besoin de lui, et qui fut remplacé au pied levé par un certain Saul Hudson), et l'autre par la voix de L.A. Guns, Phil Lewis. Pour la peine, je mets les sites des deux combos. Allez, passez-moi les ray-ban Aviator, un bandana à têtes de mort et un bourbon. Et un peu de farine, que je me fasse une fausse ligne sur mon ampli 10 watts. L'imagination, tout ça...

nota bene : depuis ma dernière notule consacrée à ce groupe, je suis en mesure d'affirmer la véracité de cette rumeur : Kelly Nickels est bien le neveu de Pierre Perret. Concernant le zizi, tout ce qu'on peut dire est que si l'un l'a beaucoup chanté, l'autre l'a beaucoup... montré ! Pour finir, Nickels n'est pas qu'un bon bassiste, c'est aussi un chanteur terrible, à écouter sur le morceau Nothing Better to Do (Vicious Circle).

Well, this is what I call a truly campy ad. However and as you could have guessed if you were reading these pages more often (you s.o.b.), I just love that kind of cocky, campy, cracked-up pics. Forget the make up and perms, these guys were ready to take over our bright lights & big cities (and to fuck our bright wives & big mothers). Fuck, this just looks like old Konami ads for Jackal or fuckin’ Contra back in the day, when games were as badass as fuckin” L.A. Guns. By the way, and as usual when I’m talkin’ ‘bout these guys, you ought to get a hold of Vicious Circle – this record is just as essential as Appetite For Destruction, the only difference being you don’t know it. I can’t believe these fuckers can’t stand each other now : fuck it, maybe we got two L.A. Guns now, but both of them suck big fuckin’ time compared to that bunch o’ magnificent bastards of 1989.

Le site et le Myspace du L.A. Guns « canal historique ».
Le site et le Myspace de la nouvelle mouture emmenée par Tracii Guns.


...et toujours :
Pure Surprise !!!

lundi 30 avril 2007

Pure surprise !

Quelle ne fut pas ma surprise en reconnaissant, dans le fond sonore de la bande-annonce du probable navet Pur Week-end, la chanson I'd Love to Change the World de L.A. Guns ! Inattendu - qui connait L.A. Guns de ce côté-ci de l'Atlantique ? - et exquis : ce morceau est proprement magnifique, à l'image de l'intégralité de l'album dont il est tiré. Paru, je crois, en 1994, Vicious Circle est une galette de hard rock à l'américaine magique, blindée de pépites si nombreuses que je renonce à n'en citer que quelques-unes tant ce serait omettre les autres... Son grand mérite est d'avoir su, selon moi, aller plus loin que l'atmosphère classique de ce genre de combo (éternel hard rock urbain sentant la bière et la pisse) pour atteindre un songwriting intemporel - c'est alors de classic rock dont il faut parler. Vicious Circle conserve ainsi la sauvagerie commandée par le genre tout en se permettant d'être encore plus profilé et ciselé que le déjà mythique Cocked and Loaded (totalement éclipsé à l'époque par un certain appétit de destruction). Un album d'esthète, un cercle vertueux plusque vicieux qui, au contraire de sa pochette, ne se mord jamais la queue.

I'd Love to Change the World, très représentative de l'album, est une power-balade mélodique imparable, sévèrement burnée car musclée par cette production cristalline mais bad to the bones qui a tant fait pour ce disque. Amateurs de belles guitares, de bons riffs jamais téléphonés, mais plus simplement, de belles chansons, jetez-vous sur ce disque qui demeure synonyme pour moi de soirées « houblonneuses » et d'après-midis ensoleillées - je venais d'avoir mon bac quand je l'ai acheté et Vicious Circle fut la bande-son rêvée de cet été. Une merveille, bien supérieure à n'importe quelle sortie estampillée Gn'f'R post-1994, et dont la qualité instrumentale me ferait presque oublier de mentionner le chant de Maître Phil Lewis. De façon incompréhensible, Tracii Guns quitta il y a quelques années ce combo pour participer au médiocre et insipide Brides Of Destruction, véritable cas d'école du projet excitant sur papier mais décevant... partout ailleurs ! Depuis, L.A. Guns continue son bonhomme de chemin et a sorti récemment le très honorable Tales From the Strip (allez donc écouter Shame sur le Myspace officiel)... Bon vent les gars ! Je vous aime !

nota bene 1 : on murmure que Kelly Nickels, bassiste sur Vicious Circle, serait le neveu de notre Pierre Perret ! Info ? Intox ? Un patch à celui qui m'éclairera !

nota bene 2 : après recherche, il semblerait bien que Tracii Guns, échaudé par l'échec commercial des Brides Of Destruction mais toujours fâché avec son groupe d'origine, ait remonté un L.A. Guns parallèle avec un nouveau line-up... D'où deux sites officiels et deux Myspace.


Fuck, I can be so retarded sometimes. Hearing I’d Love to Change the World in a movie trailer, I was pleasantly surprised as I would never have thought L.A. Guns would make it in the soundtrack of a French (probably bad) movie. Apart from the fact that I’d Love to Change the World was originally written by Ten Years After and it’s of course their version in the film – which I didn’t knew when writing these lines in the first place. Nonetheless, L.A. Guns’ cover is a most brilliant one. Find it in this criminally underrated record that is Vicious Circle. Every fuckin’ single track on this is a killer one and even if L.A. Guns is frequently (and wrongly) associated with glam metal, Vicious Circle is a fierce powerhouse of an album - sometimes leaning on the thrashier side of things (just listen to Killing Machine or Kill That Girl) ! To me, the true companion record of Appetite for Destruction ! Today L.A. Guns sucks big fuckin' time as it divided itself into two average, rival iterations sharing this once-great sigil. You know, these guys were always about self-destruction…

Le site et le Myspace du L.A. Guns « canal historique ».
Le site et le Myspace de la nouvelle mouture emmenée par Tracii Guns.

samedi 8 octobre 2005

With your bitch slap rappin' and your cocaine tongue / You get nuthin' done

Le rock n'est pas mort. Mais il a perdu beaucoup d'attitude. Attitude ? Oui... Au rock, ce que la sauce blanche est au kebab. Sans cet ingrédient, eh bien cela passe toujours, cela reste comestible... Mais putain il manque quelque chose d'essentiel, et c'est sacrément moins bon. Guns N' Roses (le vrai, à savoir Axl, Slash, Duff, Izzy, Steven et personne d'autre), Mötley Crüe, Skid Row, WASP, L.A. Guns... Dans mon dictionnaire perso des synonymes, voici les noms que l'on trouve au mot « attitude ». Je me contrefous que ces groupes soient aujourd'hui uncool aux yeux et oreilles de beaucoup. Inutile de tergiverser trois ans, la simple écoute de brûlots comme Out Ta Get Me, Kickstart My Heart, Youth Gone Wild - quel morceau extraordinaire - ou encore Nothin' Better To Do vaut plus que tous les plaidoyers du monde. Tous permanentés ? Peut-être. Mais surtout de sacrés zicos dévoués corps et âme au Rock N' Roll.

Mieux encore, crades, sales et exhalant stupre et sueur, des morceaux tels Nightrain ou Midnight Tornado restent aujourd'hui de purs bijoux, des perles noires de hard-rock urbain et crépusculaire. Les jeunes loups des combos précités appartiennent au passé, Slash a pris du ventre, Sebastian Bach fait des comédies musicales, d'autres sont morts ou se sont embourgeoisés... Mais la flamme n'est pas éteinte, the fire still burns comme dirait Dee Snider. A l'heure où le rock s'intellectualise parfois trop, j'aimerais retrouver des groupes de la trempe de tous ces fantômes qui continuent à arpenter le Sunset Strip Boulevard dans mon esprit et dans ma chaîne hi-fi. Et avec autant d'attitude. Fuckin' at-ti-tioude.

Ever try to eat a döner kebab without its greasy whiter yoghurt sauce ? Nothing to die for, uh… Well, same goes with rock ‘n roll without some fuckin’ attitude… It can still be good on occasions but, hey, there’s really somethin’ missing in here. Guns N’ Roses, the motherfuckin’ Crüe, Skid Row, ol’dirty bastard Blackie and his wasps, LA Guns... Here’s the real deal. Forever dirty and smellin’ like dead fuckin’ rats drowned in blood and sperm, motherfuckers like Nightrain or Midnight Tornado are still the shit today : black gems of urban, gritty hard rock never topped since then. Ok, Slash has a fuckin’ peacemaker and Baz is doing lame-ass TV shows, but hey, listen to Dee Snider : the fire still burns – and it still needs some balls-and-fucking-attitude !