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vendredi 14 décembre 2007

Le royaume des possibles

Saviez-vous que Kelly Shaefer (Neurotica, mais surtout Atheist) avait auditionné pour le poste de chanteur au sein de Velvet Revolver ? Loin d'être anecdotique, sa candidature s'est avérée être des plus solides : le mythique vocaliste de Unquestionable Presence s'est en effet retrouvé propulsé dans le quartet des finalistes au côté de Sebastian Bach. Plutôt incongru et sympathique non ? On connaît la suite, pour moi peu intéressante : c'est le fade Scott Weiland qui hérita finalement du poste. Et même si l'option Bach était certainement un écueil à éviter, il semble que ce soit décidément les chanteurs des formations satellites aux GN'R qui me posent problème : le Snakepit était déjà une tuerie (et particulièrement le second album) mais... sans frontman digne de ce nom.

Shaefer aura enregistré au moins quelques titres avec la (contre)bande - à mon avis scellés pour toujours dans les tréfonds de la jeune histoire de Velvet Revolver. Quelques investigations nous apprendront qu'un mythe peut aussi avoir les siens : le bonhomme, doté d'une aura certaine dans le monde du death metal, n'en menait pas forcément large à l'idée de mener un groupe comprenant trois ex-Guns N' Roses - tu m'étonnes. Mais il aura cependant apprécié l'expérience et retenu que les pères Slash et McKagan sont aussi friendly que down to earth. Et que recevoir un coup de fil de Slash pour s'entendre dire, toute légende du death que l'on soit, « tu t'envoles pour venir jouer à LA avec nous », ça fait tout drôle. On le croit sur parole !

On notera deux choses, pour finir. La première, histoire de souligner que les connexions inattendues comme celles-ci peuvent fonctionner dans les deux sens : l'ami Sebastian Bach a joué - et joue peut-être encore - fréquemment avec Steve DiGiorgio (Sadus, Death). La seconde, c'est que Kelly Shaefer a évolué physiquement de façon flagrante jusqu'à devenir un mix entre... Axl Rose et Matt Sorum !

Wow… Just learned Kelly Shaefer, of the mighty Atheist fame, auditioned for the singer slot in Velvet Revolver. I just can’t believe it – the man was in line with fuckin’ Baz ! Thrillin' isn't it ? What a pity the band finally chose Scott Weiland. Yeah you heard it right. And I can’t stand STP either, you heard that one right too. It seems Shaefer had recorded at least some bits of music with the contraband, but I doubt this will ever see the light of day. But whatever… according to Shaefer, hearing Slash over the phone inviting you for a rehearsal is a mind-blowing experience - one that I’ll never get to live !

Le site et le Myspace de Velvet Revolver.
Le site et le Myspace d'Atheist.


...et toujours :
Un triste anniversaire

mardi 15 mai 2007

Sometimes They Come Back

Nom de dieu ! On peut dire qu'ils m'ont pris par surprise. Je savais bien que quelque chose se tramait du côté du Nadir Studio, mais dans un réflexe d'autodéfense certainement destiné à m'épargner une amère déception en cas d'énième fausse rumeur, j'avais plus ou moins occulté cette information : Sadist, reformé autour de son fondateur Tommy, serait en train de plancher sur un album digne d'une résurrection attendue par des milliers de fidèles - dont votre serviteur. Fragilisé par les errements de l'album de la déroute (Lego), déjà affaibli par un Crust en demi-teinte, parfois dépassé par la droite par d'autres combos transalpins visionnaires et novateurs comme les étonnants Thee Maldoror Kollective (pour ceux qui pensent que The Kovenant fait du cyber-metal, écoutez donc New Era Viral Order), Sadist passa l'arme à gauche en 1998 et son dernier râle ne fît que peu de bruit. Une mort injuste, programmée par le groupe lui-même, incapable de retrouver l'excellence d'Above The Light et du très atmosphérique - et sublime - Tribe.

Neuf ans plus tard l'éponyme Sadist sort en catimini chez Beyond Prod, et sans vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué (je n'ai pas encore écouté l'album dans son intégralité), il semblerait que le millésime 2007 soit particulièrement goûtu. Des claviers hystériques, des riffs technodeath ou cyberthrash affûtés comme des faux, toujours cette basse ronde et bondissante qui fît les beaux jours de Tribe... Bref, Sadist, l'album, semble très réussi. Sera-t-il le véritable troisième manifeste que le groupe n'avait pas su composer, préférant alors accoucher d'un Crust dénué de cet esprit renaissance « barococo » (ici retrouvé) au profit d'un côté core, l'instrument de sa perte sur l'album suivant ? J'espère bien sûr trouver sur ce disque le traditionnel instrumental « cosmico-galactique », l'une des marques de fabrique des italiens, en espérant qu'il soit au niveau de Sadist et de From Bellatrix To Betelgeuse ! Rappelons que sur ce terrain nos velus transalpins ne craignent personne, ni Death, ni Metallica, ni les pourtant archi-doués en la matière Nocturnus.

En attendant, n'hésitons pas à visiter la page Myspace du groupe et à nous délecter non seulement d'un extrait du dernier album mais aussi et surtout des monuments que sont Sometimes They Come Back et From Bellatrix to Betelgeuse ! Un grand nom du metal extrême tendance technique (mais avec une âme, à la différence d'un Atheist par exemple qui reste très froid bien que génial) nous revient, espérons que ce retour soit bien accueilli. Cela avait si mal fini...

nota bene : rappelons que le premier nom de Sadist était Necrosadist, trahissant sa parenté - même batteur-fondateur - avec les très kukultes Necrodeath, vieux groupe de thrash italien connaissant une belle seconde carrière depuis la parution de Matter Of All Evil en 1999. Quant à Tommy, je profite de cette notule pour rappeler qu'il fut le producteur des excellents et trop méconnus Necromass.

Even though Sadist wrote two great albums (Above the Light and the mighty Tribe, which is as essential as anything by Pestilence, Cynic or Atheist as far as techno thrash-death metal is concerned), it vanished in mediocrity with followers Crust and Lego. So it is somewhat of a surprise seein’ ‘em coming back with the aptly-titled Sadist, to be released on Beyond Prod. Returning to its roots, it seems Sadist is intended to be the true ill-fated third album – which Crust was absolutely not. I hope to find in there your regular over-the-top instrumental track, a Sadist’s trademark – remember From Bellatrix To Betelgeuse ? I wish ‘em good luck.


Le site et le Myspace de Sadist.

samedi 11 février 2006

Un triste anniversaire...

Roger Patterson, en bermuda militaire et au second plan.

Quinze ans ! Quinze ans déjà que l'un des plus talentueux bassistes metal a quitté ce monde. Atheist ne se remettra jamais totalement de la perte de Roger Patterson, qui eut la mauvaise idée, en ce 12 février 1991, d'imiter Cliff Burton : éjecté du tour-bus lors d'un accident, il meurt écrasé par le véhicule. A vingt-deux ans seulement, ce maître-musicien avait instauré un tel niveau d'excellence et d'inventivité pour son instrument qu'Atheist ne retrouva tout simplement jamais un remplaçant capable de rendre justice à ses lignes de basse, même si l'illusion fut entretenue avec Tony Choy de Cynic. Comme quoi, la valeur n'attend pas le nombre des années.

C'est en 1987 que R.A.V.A.G.E., ex-Oblivion, décide de changer une nouvelle fois de patronyme pour devenir Atheist. Le groupe change dans le même temps d'orientation musicale et passe d'un thrash-death classique à une formule alors inconnue et novatrice, mêlant riffs jazzy alambiqués, structures progressives et sonorités extrêmes tout en conservant une attitude et une agressivité aiguë venant directement du thrash. Atheist reste le seigneur incontesté du technodeath à l'américaine, qu'il a façonné avec l'intemporel Piece of Time et pérennisé avec Unquestionable Presence, chef-d'œuvre posthume de Roger Patterson. Reste que certains élèves ont ponctuellement égalé le maître : Cynic avec Focus, Pestilence et le magistral Testimony of the Ancients, Thresholds de Nocturnus (extraordinaires Climate Controller et Subterannean Infiltrator...) ou encore Sadist avec Tribe, un album littéralement ensorcelé. Sans parler de Death qui sans l'avènement de cette scène n'aurait jamais effectué le virage technique amorcé avec Human, à l'occasion duquel Schuldiner s'entoure des musiciens de... Cynic !

Pour l'anecdote, les brésiliens de Sepultura, fraîchement débarqués aux USA en 1989 en baragouinant tout au plus un très mauvais anglais, se virent aider dans l'élaboration des paroles de Beneath the Remains - leur meilleur album ? - par les membres d'Atheist « mandatés » par Roadrunner. Kelly Shaefer est d'ailleurs l'auteur de Stronger Than Hate, grand morceau du genre. Enfin bref, RIP Roger, il fallait bien te rendre un petit hommage, si minime soit-il, pour bienfaits et services rendus au metal... Il est probable que plus jamais un groupe affilié au death ne composera un morceau comme Samba Briza ! Atheist le bien-nommé, fort de son nom en forme de profession de foi, ne croyait en aucune règle musicale si ce n'était la sienne et ouvrait une nouvelle galaxie avec chacun de ses albums. Ni plus, ni moins.

Holy shit, it’s already been 15 years Roger Patterson passed away. As essential to Atheist as Cliff was to ‘tallica, the boy died in the same twisted way, crushed under the band’s tour bus. RIP man, I still do listen to fuckin’ Samba Briza at least once every summer. Hailing of course from bloody Florida, Atheist was born as R.A.V.A.G.E. and implemented jazz-inspired breaks-and-riffs into its music, while retaining its rawer, thrashier side. Along with Nocturnus, Cynic, Pestilence and early Sadist, here were the true masters of, well, not only brutality, but also technical, progressive death metal of yore. Bow down ! Just for the record, it was singer Kelly Shaefer, under the command of Roadrunner, who supervised the lyrics of newly-arrived Sepultura’s Beneath the Remains.

Le site et le Myspace d'Atheist.

lundi 5 décembre 2005

Deux poids, deux mesures ?


Par peur d'un malentendu ou d'être mal compris, clarifions tout de suite la situation : la mort de Dimebag Darrell il y a quasiment un an jour pour jour est une tragédie tant humaine que musicale. Mais force est de constater que nos chers médias soi-disant dévoués à la cause métallique ont osé faire un choix entre deux hommes, entre deux hommages, un choix dicté par le porte-monnaie. Combien de couvertures mettant à l'honneur Dimebag depuis son odieux assassinat ? Et combien consacrées à Chuck Schuldiner ? La presse française, début 2002, fidèle à sa légendaire incompétence, avait été totalement infoutue d'accorder une seule première page au génial architecte de Death (hormis Metallian, rendons à César ce qui lui appartient - et c'est pas souvent, dans le cas de ce canard). Une véritable honte que personnellement j'interprète comme une marque d'irrespect. Death a beau être un groupe révéré par des légions de fans, malgré l'héritage immense que laisse ce groupe, il demeure en 2005 relativement cantonné à l'underground métallique - et son intérêt financier reste donc limité pour les éditeurs - ce n'est pas exactement le cas de Pantera. Et même si les albums de Chuck continuaient à se vendre dans cent ans (ce qui est probable - la mort précède souvent le génie de nos jours), il est acquis qu'en 2105 les chiffres de vente de Death ne rivaliseraient pas avec ceux de Pantera en 2005.

Pour autant la trace que laisse Schuldiner dans le metal est indélébile et le triptyque miraculeux Human - Individual Thought Patterns - Symbolic n'a pas fini de susciter des vocations. Pantera laisse aussi une carrière très riche derrière lui, et il n'est pas question de comparer qualitativement les deux combos - et encore moins les deux guitaristes. Mais sincèrement, on ne peut qu'être surpris devant une telle différence de traitement. Rock Hard (je crois) avait péniblement essayé de faire acte de contrition en publiant un article tardif (et pas forcément respectueux !) sur le musicien, mais enfin merde, une petite couv', une seule sur Chuck, c'était le bout du monde ? Apparemment oui, faut dire qu'entre cinq couvertures dédiées à Rammstein, trois à SOAD, deux à Nightwish et le reste à Audioslave, il n'y avait effectivement plus de place pour Schuldiner. Quant aux autres (Hard n' Heavy et Hard Rock pour ne pas les nommer), c'est à peine si un entrefilet fut consacré à cet artiste, l'un des plus talentueux qui fut dans la sphère extrême. En revanche là encore, en un an, on ne compte plus les unes et les pages dédiées à Dimebag Darrell. C'est plus vendeur : le porte-monnaie à ses raisons que la raison ignore. Comme l'ont dit AC/DC et Metallica, « money talks ».

RIP Chuck, RIP Dimebag (respectivement morts il y a déjà quatre ans pour le premier et un an pour le second). Et RIP à tous les autres : Baloff, Wayne, Samuelson, Mausolus A. Von Kiszka, Quorthon, Piggy (idem : pas une seule une pour ces deux mecs qui ont révolutionné le metal extrême moderne, c'est pas une aberration ça ?), etc. Soyez vigilants : il est possible que nos chers canards spécialisés vous informent des prochains décès importants. Guettez-les entre une news consacrée au mariage de Marilyn Manson et une autre consacrée au tatouage anti-masturbatoire du guitariste de Korn. So fucked-up, dude, comme dirait Tommy Lee !

It is a shame, but I don’t think Chuck Schuldiner’s trespass has been decently covered back then. I mean, there’s Dimebag all over the place – and that’s fine by me, no disrespect, but what the fuck about Chuck Schuldiner ? Not a single fuckin’ French metal ‘zine, with the notable exception of one, did honor Schuldiner by putting him on its cover. Money talks and I believe that’s why there wasn’t so much noise around Chuck’s death – we can only hope time will give him back what he deserves. I'm tired of being force-fed with bullshits such as Rammstein, SOAD (oh man…), Nightwish and other overhyped acts. I can’t believe my eyes when I look at today’s metal press – no wonder why it’s totally eaten away by its Internet counterpart. I mean, fuck, what about Baloff, Wayne, Quorthon or even Piggy sadly taken away from VoiVod ? I’m fed up reading retarded stories about Manson’s dick or Korn guitarist’s newfound stupid faith. Give us the real deal – and Chuck Schuldiner was the real deal when it comes to metal, as much as Dimebag was, too.

Empty Words, le site-hommage dédié à Chuck Schuldiner.
L'hommage rendu à Dimebag Darrell par Sebastian Bach.