Varg Vikernes vient de faire paraître Belus, dernier album qui, s'il est l'anagramme de blues, donne pourtant dans le black metal naturaliste, mélodique et monotone qu'on lui connaît (et en cela pourrait clore une trilogie commencée avec Hvis Lyset Tar Oss et Filosofem). Malgré les récents dires du sieur qui souhaitait s'éloigner du metal, des guitares et du folklore y étant associé (car tout cela, comprenez-vous, ça vient du rock, ça vient du blues... et je vous laisse terminer la réflexion de Varg Vikernes), Belus revient... au metal, aux guitares et au folklore associé. On laissera donc Vikernes à ses paradoxes ; cela ne nous empêche pas d'apprécier Belus qui alterne entre le très bon et le moyen, mais, à tout le moins, le résultat s'avère bien supérieur à ce à quoi je m'attendais. Le son est très bon et j'en ai marre de lire des énormités comme « la production est nulle, on est en 2010 » : le black metal tel que le pratique / conçoit Burzum se satisfait amplement d'une production calamiteuse et d'une batterie qui sonne comme mes casseroles. Et d'ailleurs, on n'est pas en 2010, mais en 1993.
Changement de taille à signaler, qui enlève à Burzum une partie de son identité : la voix, méconnaissable, s'est malheureusement standardisée et un feulement typiquement black metal norvégien, rappelant parfois de vieux Darkthrone, remplace la voix déchirée sans laquelle War ne serait qu'un morceau médiocre. Si Tom G. Warrior, dans l'album de Triptykon, a astucieusement évité la facilité, Varg Vikernes (oubliez le comte, il est mort en prison) s'y vautre en revanche pendant la vingtaine de minutes qui clôt l'album : Morgenrøde et Belus' Tilbakekomst (Konklusjon) sont une tentative de retrouver l'esprit de désolation quasi rituel (basé sur la répétition) qui caractérisait la meilleure époque du musicien, mais virent rapidement à l'auto-parodie chiante - dommage. A l'inverse, le début de l'album est franchement excellent et, reconnaissons-le, l'ambiance païenne et épique (symbolisée par le marteau de forge qui ouvre Belus) nous scotche pour la suite. Bien mieux que ce que j'en attendais, mais peut certainement mieux faire, en somme.
Man, the new Burzum is out (as is Varg Vikernes). The name’s Belus and believe me, this is quite a nasty motherfucker harking back to Burzum’s early naturalism – you’ll think about Filosofem more than once. Of course time has passed and so has Vikernes’ voice : his distinctive and distorted painful shriek isn’t there anymore and Belus sports an average, common black metal singing. After the initial enthusiasm, one would regret the boring, déjà-vu conclusion and hope for even more next time but after all, who would have bet on the new Burzum cd one year ago ?
Changement de taille à signaler, qui enlève à Burzum une partie de son identité : la voix, méconnaissable, s'est malheureusement standardisée et un feulement typiquement black metal norvégien, rappelant parfois de vieux Darkthrone, remplace la voix déchirée sans laquelle War ne serait qu'un morceau médiocre. Si Tom G. Warrior, dans l'album de Triptykon, a astucieusement évité la facilité, Varg Vikernes (oubliez le comte, il est mort en prison) s'y vautre en revanche pendant la vingtaine de minutes qui clôt l'album : Morgenrøde et Belus' Tilbakekomst (Konklusjon) sont une tentative de retrouver l'esprit de désolation quasi rituel (basé sur la répétition) qui caractérisait la meilleure époque du musicien, mais virent rapidement à l'auto-parodie chiante - dommage. A l'inverse, le début de l'album est franchement excellent et, reconnaissons-le, l'ambiance païenne et épique (symbolisée par le marteau de forge qui ouvre Belus) nous scotche pour la suite. Bien mieux que ce que j'en attendais, mais peut certainement mieux faire, en somme.
Man, the new Burzum is out (as is Varg Vikernes). The name’s Belus and believe me, this is quite a nasty motherfucker harking back to Burzum’s early naturalism – you’ll think about Filosofem more than once. Of course time has passed and so has Vikernes’ voice : his distinctive and distorted painful shriek isn’t there anymore and Belus sports an average, common black metal singing. After the initial enthusiasm, one would regret the boring, déjà-vu conclusion and hope for even more next time but after all, who would have bet on the new Burzum cd one year ago ?
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