Le black metal au sens où je l'entends - et comme je l'entends au sens propre - n’est pas fait pour être beau ; d'esthétique il ne connaît que celle du chaos ; invertie et non-euclidienne ; rejetée par nature et par destination. Le black metal est un cadavre qui vit encore, un cancéreux
en phase terminale qui ne mourra jamais et qui en a la superbe assurance, parfois la morgue : un éclair méchant au fond de ses prunelles putréfiées
nous en donne régulièrement la preuve pour peu qu’on sache le trouver et l'écouter. Le black metal n'a rien d'une statue marmoréenne, laissant cela à ses cousins bien portants que sont le death puissant et victorieux ou le doom séculaire figé dans son hiver ; tout au contraire il est un transi asticoté, abscons et contrefait ; sa chair
bleuie n’effraie peut-être plus grand-monde mais continue à provoquer
hauts-le-cœur et malaise : vermoulue et spasmatique, le pus qu’elle exècre
est pour certains, un nectar. Les repères esthétisants n’ont plus cours, car il leur échappe : les références sont déplacées et le sommet devient le fond comme l’éructe Vorphalack dans l'incantation lugubre qu’est Ceremony of Opposites. La crasse et la pisse maculent son
ignoble corps dont la chétivité continue de surprendre – à l'inverse du death metal qui se manifeste dans la démonstration de force ; le black metal cultive le vice et rampe sournois dans la fange qui le nourrit et dans sa plus totale
déréliction, il ne se laisse entendre qu’à l'état de glaire auditive telle l’horreur liquide coulée sur MoRT, ainsi régurgitée ponctuellement par certains de ses plus misérables hérauts.
Hard to find, these days, your dose of real black metal as you want it to be - amongst masses of uniformly played-and-produced records, though, it still lives. Crude and raw, foul smelling and evil sounding, that's how I love it to be - sometimes horror intertwines itself with an elegant form of cadaveric, hurling beauty and to me, that's what black metal is all about - definitely one of the strangest and strongest forms of artistic expression found on this side of the world.
...et toujours :
Nothing to prove
RépondreSupprimerJust a hellish rock n' roll freak
You call your metal black?
Its just spastic, lame and weak
We're too old, too cold
Too old and too cold
Second to none
Like an angel unfucking born
Down with people
It's done
Your attitude
Its stillborn
We're too old too fucking cold
Signé Migreich, too old too cold. En plein enregistrement d'un nouveau VulV
RépondreSupprimerHâte d'entendre ça (tan)
RépondreSupprimerVulV ça fait rougir Audrey Hollander et c'est pas peu dire
Signé Sheol (c)old too
Ca fait plaisir de te lire après quelques semaines de silence. J'ai eu du mal avec le dernier Arckanum, je suis resté sur l'incroyable ÞÞÞÞÞÞÞÞÞÞÞ.
RépondreSupprimerTiens d'ailleurs j'ai jamais eu ton avis sur les "premiers" groupes de Black Metal de l'autre côté de l'Atlantique du type Von ou Blasphemy (et tout ce qui tourne autour de la Rose Bay), si il y a un truc qui ressort de leur musique c'est bien ce côté cradingue et sale.
Très sincèrement je connais VON comme beaucoup : par le culte que leur vouait Dark Funeral qui a fait une super reprise de Satanic Blood sur The Secrets Of The Black Arts (excellent album de Dark Fufu au passage). Watain aussi cite beaucoup VON... Blasphemy est notoire pour être un vrai précurseur à mon sens du BM à venir, avec Sarcofago, les premières démos/EP de Sepultura, etc etc etc... Marrant de se dire que Slayer avait un potentiel commercial que n'avaient pas ces groupes (ça fait d'ailleurs partie de leur talent), pourtant bien plus bourrins qu'eux et avant eux !
RépondreSupprimerJe connais en fait peu cette scène là, j'ai toujours été plus porté sur le early black/thrash qui pouvait se faire en Amérique du Sud (encore une fois) ou en Europe, avec Kreator, les premiers Massacra, etc...