Difficile de ne pas voir, dans la mort du jeune Selim Lemouchi, une conclusion parallèle à celle choisie par Jon Nödtveidt... Car quoi qu’inspirant de très grands albums de metal plus ou moins extrême (Reinkaos...), liés dans les ténèbres par l'adoration morbide d'un bien mystérieux culte rappelant plus qu'à son tour les sectes millénaristes, ce « gnosticisme anticosmique » est percutant dans sa définition et vertigineux dans sa vision. Le grand chaos ; tout en vient et tout y retourne ; ce qui voudrait exister par la chair (trivial véhicule de notre passage) entre ces alpha et omega n'a pas de raison d'être. Voilà en tout cas comment je perçois les fumeuses théories de ce qui n'est pas plus qu'une mystérieuse congrégation, essentiellement numérique, mais peut-être plus puissante que l'on pense. Une vision dérangeante car dérangée de la vie. Arckanum, Disiplin, Dissection, Watain pour les plus connus sont le « sonic commando » de cette obédience noire exerçant une évidente emprise intellectuelle sur ses musiciens-instruments.
Car la libération de la chair, c'est un arrachement définitif qui s'appelle la mort ; l'arrêt dysfonctionnel et terminal d'un système biologique bipède. Certain d'avoir achevé son grand-oeuvre via The Devil's Blood au point de clouer cette bouche de Satan par un communiqué laconique et définitif, envisageant sa mort comme point d'orgue de sa vie, Lemouchi aura eu une trajectoire d'étoile filante à la Jon Nödtveidt (même si celui-ci aura expérimenté la mort de diverses façons) bien regrettable au vu de l'excellence de sa musique. A tout le moins, le metal et plus largement le hard rock occulte - devant autant à Blue Öyster Cult et à Coven qu'à Mercyful Fate ou à Watain - a perdu un héraut de grande valeur ! Il est dommage que The Devil's Blood, une aventure fraternelle rarement vue dans le style, trouve sa fin artistique dans Tabula Rasa, compilation quasi post mortem au goût de fond de tiroir qui succède difficilement à The Time Of No Time Evermore et The Thousandfold Epicenter. A ré-écouter aussi, sa divine intervention sur Waters Of Ain des petits crassoux de Watain... Only Death Is Real, merde, c'était pour déconner ! Il semble qu'une frange de musiciens prennent actuellement l'assertion frostienne bien trop au premier degré.
Car la libération de la chair, c'est un arrachement définitif qui s'appelle la mort ; l'arrêt dysfonctionnel et terminal d'un système biologique bipède. Certain d'avoir achevé son grand-oeuvre via The Devil's Blood au point de clouer cette bouche de Satan par un communiqué laconique et définitif, envisageant sa mort comme point d'orgue de sa vie, Lemouchi aura eu une trajectoire d'étoile filante à la Jon Nödtveidt (même si celui-ci aura expérimenté la mort de diverses façons) bien regrettable au vu de l'excellence de sa musique. A tout le moins, le metal et plus largement le hard rock occulte - devant autant à Blue Öyster Cult et à Coven qu'à Mercyful Fate ou à Watain - a perdu un héraut de grande valeur ! Il est dommage que The Devil's Blood, une aventure fraternelle rarement vue dans le style, trouve sa fin artistique dans Tabula Rasa, compilation quasi post mortem au goût de fond de tiroir qui succède difficilement à The Time Of No Time Evermore et The Thousandfold Epicenter. A ré-écouter aussi, sa divine intervention sur Waters Of Ain des petits crassoux de Watain... Only Death Is Real, merde, c'était pour déconner ! Il semble qu'une frange de musiciens prennent actuellement l'assertion frostienne bien trop au premier degré.
What a pity... I'm talkin' about Selim Lemouchi's untimely passing here. The man chose to end all things after having completed a short but wondrous body of work through the mortal vehicle known as The Devil's Blood. A very, very gifted musician whose death can't be questioned but only mourned. Maybe some dark claws claimed his soul. Do not judge, lest be judged yourself. I will not know death until my time comes. Fuck it anyway, 'cause I'm half drunk, tryin' to type these lines on a fuckin' smartphone after several shots of Knockando graciously poured down my parched throat by a good friend of mine. This one is for you Selim, for this is the time of no time evermore.
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