jeudi 20 novembre 2014

(still) Channeling the quintessence of quelque chose

Photo courtesy of Sheol

Channeling the quintessence of quelque chose, mais on ne sait plus exactement quoi... Ça fait si longtemps qu'on écoute du death metal, du black metal, et que l'on sait qu'Il n'existe que dans notre phantasmagorie - la vraie vie étant autrement plus hardcore que dans les paroles de Marduk ou Darkthrone. Merci Brel, merci Ferré, autres sidérurgistes  du réel ignorant le palm muting et le tremolo picking. Ça fait longtemps aussi qu'on fait la part des choses entre rébellion adolescente et soumission systémique, une place doit exister entre, on cherche notre air, on ne se rêve plus mais on espère toujours, on n'a que peu de temps, la vie est courte et la mort nous en guérira bien assez tôt. On a besoin d'acier pour mettre dans le roseau de notre squelette, d'argile pour combler les trous de notre estomac. Notre cerveau spongieux prendrait bien un peu de phosphore, mais du collagène ferait aussi bien illusion. Mais. Mais. Mais... Morbid Angel, à qui l'on pardonnera son satanisme original nourri aux sources américaines libéralo-LaVeyenne, demeure dans notre vie et sa puissance évocatrice aussi. Je ne renierai en aucun cas ce que j'écrivais ici, ou ce que je lisais ailleurs ; la musique de ces américains reste cette symphonie tellurique se nourrissant des racines de la Terre pour taquiner les Grands Anciens terrés dans ce coin, là, de notre esprit.

Dans une petite ville de Province Française j'ai vu le petit cirque de David et Trey, et toute la porcelaine de mon âme a été réduite à néant en l'espace de deux petites heures. J'ai de nouveau dix-sept ans, la vie devant moi, le temps est courbé par un trou de ver nommé Death Metal Supreme. Iron Maiden me déniaise, Metallica me terrasse mais Morbid Angel est un choc extrême ; Emperor viendra ensuite mais la bande à David et Trey et Pete et Mike et Richard et Steve et Eric reste un sigillé d'éternité et de puissance, un élixir de jouvence granitique, de montagnes hallucinées et de torrents indomptables. Encore et toujours, hier comme demain, loin du siècle dernier emprisonnant ces dix-sept ans dans une capsule lycéenne aux couleurs passées, j'écoute Morbid Angel les matins gris et les jours sombres. Un baume au cœur pour se rappeler que les secured limitations sont une vue de l'esprit et que, tout sac de chair et d'os que je sois, ma volonté existe. La nuit ? Que non, c'est bien la lumière qui point à l'horizon de cet art ancré au cœur de la montagne Death Metal, mais qui pourtant la surplombe. Morbid Angel, plus que bien d'autres Grands Anciens pour certains titans endormis (Nocturnus...), reste au firmament de mon panthéon non plus par la violence de sa musique, mais bien par la résonance qu'il créa jadis en moi et qui, en cette soirée de novembre, fait un écho assourdissant dans le silence de ma vie. Channeling the quintessence of quelque chose.

To be Limoged in Chaos, that's what happened to me some time ago, witnessing the extraordinary full display of Covenant by Morbid Fuckin' Angel. David Vincent and mastermind Trey Azagthoth are now flanked by drummer Tim Yeung and guitarist Destructhor (of Myrkskog and Zyklon fame), two beasts in their own rights (watching Destructhor bent over his guitar almost to breakpoint, windmilling as it to fly like some lovecraftian madman is a sight to be seen !). From Rapture to God Of Emptiness everything went according to the grimmest plan, meaning a full-blast attack of ripping, mineral, esoteric death metal. Following the interpretation of Covenant, the band tore through some classic shit such as you-name-it, including some gems from the mighty Tucker / Rutan era. Absolutely sick while retaining the occult, obsidian magick deeply engrained in Morbid Angel's ravenous heart.

Le site de Morbid Angel.

...et toujours :
L'ère Tucker, chat tue
Morbid Angel : un bon coup de pied occulte

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