dimanche 15 janvier 2006

Scream for me John Lennon !


Eh bien ! Tout n'était pas gagné d'avance. De longue date, pourtant, le samedi 14 janvier 2006 égalait « grande soirée metal » dans mon esprit, le moins que l'on puisse dire d'une prestation commune de ces deux monstres sacrés que sont Samael et Obituary. Mais les mathématiques n'ont jamais été mon fort et une charmante inconnue xx vint délicieusement troubler cette fragile équation. Bref, le samedi risquait fort d'être une grande soirée (sic), mais pas forcément metal. Et c'est ainsi que je me résignais - sans trop de tristesse, j'avais la meilleure des excuses - à annuler ce concert. Tout aurait dû finir là, et cette note ne jamais voir le jour... Mais le destin en décida autrement. Il emprunta la forme d'un coup de fil sucré me proposant d'avancer d'un soir le programme du samedi. Et c'est ainsi que tout rentra dans l'ordre in extremis : j'allais pouvoir travailler les relations humaines le vendredi, ce qui me permettrait finalement d'assister au concert le lendemain... c'est à dire hier soir ! Deux cent trente bornes aller, autant au retour, rien de bien méchant en somme pour aller voir ce gig en terre limousine. La salle John Lennon est vraiment un chouette endroit pour ce genre de concert, encore une fois je tire mon chapeau au travail de passionnés que fait Execution Management depuis des années : un jour où l'autre, ces mecs arriveront à faire venir Metallica. Façon de parler, mais bravo. Après avoir déjà vu là-bas Cannibal Corpse, Immolation, Sup, Loudblast, Therion, Tristania, Scarve, Cathedral, Septic Flesh, j'en passe et des meilleures, la scène accueillait hier donc Samael et Obituary, soutenus en première partie par Maroon. Procédons par ordre...

Maroon m'avait été présenté comme un combo typé hardcore, ce qui dans ma tête est synonyme de « tous à la buvette ». Eh bien, ce fut plutôt une bonne surprise. Sur album, je ne sais pas ce que ça donne (et je m'en fous), mais en live on a plus affaire à un bon groupe de melodeath qu'autre chose. Certes, un petit côté core était présent, mais pour que je le supporte il fallait qu'il soit bien discret. Pas besoin de Sherlock Holmes pour déduire que ces mecs connaissent leur petit At The Gates / In Flames illustré sur le bout des doigts. Sympa comme tout, bonne attitude, un frontman efficace, un set énervé mais bon enfant, bref, sympathique. Puis vint Samael ! Comme souvent, le groupe désarçonna une partie du public de par son côté très synthétique, martial mais désormais très light. Eh oui, il faut bien se dire que le Samael d'il y a dix ans est mort et enterré. Étant plus que client de la bande, j'ai trouvé le show excellent à tous niveaux, le groupe impérial, l'interprétation magistrale. La grosse tarte ! Le tout servi par un son très bon et indispensable à nos petits suisses. Xy reste l'une des principales attractions scéniques de Samael : ce mec est un vrai performer qui jongle perpétuellement entre synthés, samples et percus ! Sportif... Son frérot Vorph est toujours aussi impressionnant : il n'a pas bougé d'un mètre pendant le concert mais a paradoxalement occupé l'espace à lui tout seul. Penser à mettre « Vorph » dans le dictionnaire des synonymes, au mot « charisme ». Seul regret, un seul extrait de Ceremony of Opposites, en l'occurrence Baphomet's Throne. Moment fort et représentatif du nouveau Samael : On Earth et ses paroles constituées de l'énumération rythmique des les grandes capitales du monde. Magique !

Les maîtres de cérémonie, Obituary, sont de véritables légendes vivantes et n'ont absolument pas déçu. Leur (nouveau) come back est réussi, et scéniquement ils sont au top niveau... hormis le fluet Allen West (par comparaison aux gabarits impressionnants - et insoupçonnables en photo - des autres membres). West est au bout du rouleau, on sait qu'il a de sérieux soucis avec la bouteille... et ça se voit. M'enfin, ses soli restent excellents. Pour le reste, ce fut bien le cassage de tête en règle attendu... Des extraits de tous les albums, le mythique Slowly We Rot en rappel, un son bien gras, bien roots, des intermèdes instrumentaux très réussis (hormis un solo de batterie chiant comme un solo de batterie), la présence monstrueuse (vraiment !) d'un John Tardy éminemment sympathique et fidèle à sa réputation... Quand Obituary quitte la scène, on se dit que ces vétérans maîtrisent tellement leur sujet qu'ils ne le dominent même plus, ils le survolent. Dans le domaine mid-tempo, leur spécialité, incontestablement le meilleur groupe de death metal du monde avec Autopsy. Petite ombre au tableau néanmoins : le set des floridiens était beaucoup trop haché entre les morceaux (soucis techniques ?) et malgré l'exécution imparable, la dynamique générale du concert manquait de pêche. Au final, concert à la hauteur de l'affiche ! Vendredi soir, la belle, samedi soir, les bêtes, j'ai connu pire fin de semaine.

It is a great metal evening that took place on the 14th of January : Samael and Obituary wreaking havoc not so far from my place. In fact, living in France, nothing is really too far away anyway. Hey, you know, we’re not in the fuckin’ States in here, we’re in fuckin’ old Europe. The John Lennon club is a pretty decent one, graced with overall great acoustics and ideal for a beer-laden heavy fuckin’ metal gig. Big names regularly perform here, id est Sup, Loudblast, Scarve, The Old Dead Tree, Destinity, Beauty of Desolation, Misanthrope... Ya don’t know these acts ? Come on, I’m sure you’re kiddin’ me. So let’s get back to Samael and Obituary destroying the place – what else could I say except it went like, wow, total fuckin’ destruction ? Albeit putting out a sometimes too-synthetically driven show, Samael totally ruled, as always, but performed only one song from Ceremony which was kind of a disappointment for me. Obituary was next and blew away the whole audience with an almost crusty show, harking back to their Celtic Frost’s roots in every aspect. Supreme mid-tempo death metal – too bad you weren’t there. Slowly we came back.

Le site et le Myspace d'Obituary.
Le site et le Myspace de Samael.
Le site et le Myspace de Maroon.
Le Myspace d'Execution Management.


...et toujours :
Le mouvement perpétuel

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