mercredi 2 novembre 2005

SKOM : un divan pour le monstre

Bizarre bizarre, ce « rockumentaire » introspectif sur Metallica (Some Kind Of Monster)... J'en ressors très mitigé, avec entre autre l'impression de m'être fait avoir sur la marchandise. Les soucis majeurs de communication au sein du groupe ? Bien connus depuis toujours ! Les problèmes d'alcool de Jaymz ? Idem. Pas besoin d'être tatoué (il ne l'était pas jusqu'à récemment) pour être un bad boy. Et James est un bad boy. La came ? Même chose, Metalloche n'a pas attendu les ridicules sessions-photos « U2-esques » du trop fashion Load pour se poudrer le nez. Alors quoi ? Deux portes claquées par le sieur Hetfield, un concours permanent de « fuck that motherfuckin' shit up », et quelques tensions émanant du fait que Jaymz ne supporte pas que Lars et Kirk parlent chiffons avec Bob Rock (producteur du concomitant St. Anger) pendant qu'il se rend aux Alcooliques Anonymes... Non pas que j'attendais des fights sanglants entre les four horsemen, mais je reste dubitatif quant à la nécessité d'étirer ça sur plus de deux heures.

Le plus dingue, c'est de voir nos gaillards chaperonnés par un coach relationnel qui finit, ni plus ni moins, par expliquer à Lars comment il doit jouer de la batterie pour ne pas froisser Jaymz (j'exagère mais c'est presque ça). Car, dans une façon de faire typiquement américaine, le groupe s'est alloué les services du sieur Towle dans le cadre d'une thérapie, euh, comportementale. Et bon sang, que le bonhomme est agaçant ! Je ne nie pas son « talent » dans sa partie, mais le genre de mec qui répond par un « je te remercie de me faire part de tes interrogations » à un « va te faire foutre » bien senti, moi ça m'irrite au plus haut point ! SKOM est très axé sur la relation entre cet homme et le groupe et devient finalement le plus intéressant lorsqu'on devine à quelle point ladite relation s'avère vampirique pour Metallica. Le paroxysme ? Towle qui accroche un peu partout dans le studio des post-it gribouillés de conneries post new-age (« si tu ne t'aime pas, change de miroir », « pourquoi n'es-tu pas gentil avec ta femme comme tu l'es avec ton chien ? », « problèmes de transit, essaie K de Kellog's », etc). Parait que ce bon vieux Bob Rock, qui a pourtant tout vu dans sa carrière, était près de péter une durite suite à cet épisode.

Bref, plan communication impudique ou film définitif dépassant le cadre musical nous montrant des hommes en train de (re)construire quelque chose ensemble ? J'avoue que je n'ai pas été « touché » par le film hormis un moment particulièrement émouvant mettant en scène mon chouchou Dave Mustaine... Peut-être aussi que je n'aime pas voir Metallica dans un moment de faiblesse. Mais une chose est sûre : Un An et Demi De la Vie de reste pour moi THE docu sur Metallica. Et j'en ai marre d'écouter en boucle Kill, Ride, Master et Justice (et le Black Album ne soyons pas con non plus) : je veux un vrai bon album maintenant !


The Some Kind Of Monster DVD… Still can’t decide if I love it or loathe it. I mean, we true Mets fans already know everything there’s to know ! Alcohol, drugs, ego-driven conflicts, what have you. Man, there’s something pathetic about stretching it over more than two fucking hours. You know what’s the craziest in this ? Seeing fuckin’ Mr. Towle talking to the Mets like they’re some fuckin’ spoiled kids – oups, they ARE fuckin’ spoiled kids. Do Metallica really needed that kind of “tell-all” documentary ? That’s a so damn yankee way of seeing and handling things. Talkin’ ‘bout the cash machine… So at the end of the day, is Some Kind Of Monster total fuckin’ garbage, or a definitive, moving moment of music history caught on video ? Maybe we shall ask to Mr. Mustaine, “guest-starring” in what appears to be, maybe, the best segment of SKOM. You know what ? I don’t give a flying fuck to that kind of bullshit – I just want a true fuckin’ good album and I want it NOW !

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