Mais pourquoi avoir estampillé cet album du label Keeper of... ? Très bon au demeurant, il ne rivalise cependant jamais avec ses deux illustres prédécesseurs. Affublé d'un autre titre, il aurait paradoxalement été encore mieux reçu (bien que le succès critique semble être au rendez-vous). Eh oui, c'est psychologique : les attentes étaient particulièrement exigeantes avec cette ruse de bas-commerce. L'esprit est faible, que voulez-vous. Moins que la chair, mais tout de même. Arrêtons avec le titre et oublions la pochette, sur laquelle je n'ai toujours pas réussi a me décider : magnifique ou hideuse, le débat est ouvert - on ne peut pas avoir un visuel aussi classe que Better Than Raw à chaque fois. Ce cru 2005 confirme que nos citrouilles sont bel et bien dans un courant ascendant depuis maintenant un bon moment. L'époque peu glorieuse d'un groupe peinant à se reconstruire une identité, résistant tant bien que mal aux coups de boutoir portés avec la régularité d'un métronome par le rival Gamma Ray est loin.
Les deux CD sont gavés de tueries (The King For A 1000 Years, The Invisible Man, Born On Judgment Day, Pleasure Drone, Occasion Avenue, Get It Up...), bien qu'handicapés par l'inclusion de quelques morceaux nettement plus faibles - des fillers qu'on aurait été surpris de ne pas trouver sur un double-album. L'ambiance générale est très bonne, on appréciera notamment les intros ouvrant les galettes : un discours très « Tolkien-style » et un quidam cherchant une station radio sur un tuner, l'occasion de zapper entre quelques titres issus des deux premiers Keeper of the Seven Keys. On retrouve, comme toujours, un travail guitaristique hallucinant de vitesse, de précision et toujours soucieux de préserver mélodies-tempo-harmonies (Bernard si tu nous lis). Andi Deris est en super forme, mais il n'a de toute façon jamais eu rien à envier à Michael Kiske (pour les insultes, voir le mail ci-contre). La production signée Bauerfeind (Angra, Rage, etc) est excellente et confère à l'album une clarté indispensable, qui rend justice aux morceaux souvent complexes et stratifiés. Que dire d'autre ? Le morceau « fun » indispensable à chaque album d'Helloween, tantôt pourri, tantôt génial, est fidèle au poste : Mrs. God est à Keeper - The Legacy ce que Dr. Stein et Anything My Mama Don't Like sont respectivement à Keeper II et The Time of the Oath.
Bref, ce Keeper - The Legacy est un très bon album de heavy speed teuton faisant honneur à ses géniteurs, renouant quelque peu avec le caractère enjoué d'Helloween après la « parenthèse désenchantée » qu'était The Dark Ride. Face à un Gamma Ray actuellement en petite forme, nos citrouilles peuvent être fières d'elles ! La petite faute de goût demeure donc le titre de l'album : les deux monuments que sont Keeper of the Seven Keys I et II demeurent intouchables et il eût mieux valu les laisser dormir pour toujours. Mais les goûts sont aussi une affaire de génération et il n'est pas impossible que les plus jeunes découvrant Helloween aujourd'hui soient en désaccord avec moi sur ce point !
Come on… why the “Keeper” tag on such an album ? Helloween’s latest release is good enough to stand on its own without an almost pathetic, commercially-driven nod to its prestigious past. Truth is, the Pumpkins in 2005 are finer than ever since the last ten or fifteen years. Brilliant, blistering guitar work goes along with Andi Deris agressive-yet-melodic delivery, while Charlie Bauerfeind’s production magnifies gems such as The Invisible Man, Occasion Avenue or Get It Up. For all of you pumpkin ’eads Helloween did not forget the usual joke-song, and I have to say that Mrs. God is a pretty decent modern take on ol’ fuckin’ Dr. Stein. At the end of the day, one must recognize that Keeper of the Seven Keys – The Legacy is somewhat a real return to form for Helloween. Once again, don’t ya think you’ll find any keepers or keys in there, but honestly speaking, this is a very good heavy metal album – filled with teutonic harmony and melody. Got it ?
Keeper of the Seven Keys : The Legacy (SPV, 2005)
CD1
01 The King For A 1000 Years
02 The Invisible Man
03 Born On Judgement Day
04 Pleasure Drone
05 Mrs. God
06 Silent Rain
CD2
01 Occasion Avenue
02 Light The Universe
03 Do You Know What You Are Fighting For ?
04 Come Alive
05 Shade In The Shadows
06 Get It Up
07 My Life For One More Day
Le site et le Myspace d'Helloween.
Les deux CD sont gavés de tueries (The King For A 1000 Years, The Invisible Man, Born On Judgment Day, Pleasure Drone, Occasion Avenue, Get It Up...), bien qu'handicapés par l'inclusion de quelques morceaux nettement plus faibles - des fillers qu'on aurait été surpris de ne pas trouver sur un double-album. L'ambiance générale est très bonne, on appréciera notamment les intros ouvrant les galettes : un discours très « Tolkien-style » et un quidam cherchant une station radio sur un tuner, l'occasion de zapper entre quelques titres issus des deux premiers Keeper of the Seven Keys. On retrouve, comme toujours, un travail guitaristique hallucinant de vitesse, de précision et toujours soucieux de préserver mélodies-tempo-harmonies (Bernard si tu nous lis). Andi Deris est en super forme, mais il n'a de toute façon jamais eu rien à envier à Michael Kiske (pour les insultes, voir le mail ci-contre). La production signée Bauerfeind (Angra, Rage, etc) est excellente et confère à l'album une clarté indispensable, qui rend justice aux morceaux souvent complexes et stratifiés. Que dire d'autre ? Le morceau « fun » indispensable à chaque album d'Helloween, tantôt pourri, tantôt génial, est fidèle au poste : Mrs. God est à Keeper - The Legacy ce que Dr. Stein et Anything My Mama Don't Like sont respectivement à Keeper II et The Time of the Oath.
Bref, ce Keeper - The Legacy est un très bon album de heavy speed teuton faisant honneur à ses géniteurs, renouant quelque peu avec le caractère enjoué d'Helloween après la « parenthèse désenchantée » qu'était The Dark Ride. Face à un Gamma Ray actuellement en petite forme, nos citrouilles peuvent être fières d'elles ! La petite faute de goût demeure donc le titre de l'album : les deux monuments que sont Keeper of the Seven Keys I et II demeurent intouchables et il eût mieux valu les laisser dormir pour toujours. Mais les goûts sont aussi une affaire de génération et il n'est pas impossible que les plus jeunes découvrant Helloween aujourd'hui soient en désaccord avec moi sur ce point !
Come on… why the “Keeper” tag on such an album ? Helloween’s latest release is good enough to stand on its own without an almost pathetic, commercially-driven nod to its prestigious past. Truth is, the Pumpkins in 2005 are finer than ever since the last ten or fifteen years. Brilliant, blistering guitar work goes along with Andi Deris agressive-yet-melodic delivery, while Charlie Bauerfeind’s production magnifies gems such as The Invisible Man, Occasion Avenue or Get It Up. For all of you pumpkin ’eads Helloween did not forget the usual joke-song, and I have to say that Mrs. God is a pretty decent modern take on ol’ fuckin’ Dr. Stein. At the end of the day, one must recognize that Keeper of the Seven Keys – The Legacy is somewhat a real return to form for Helloween. Once again, don’t ya think you’ll find any keepers or keys in there, but honestly speaking, this is a very good heavy metal album – filled with teutonic harmony and melody.
Keeper of the Seven Keys : The Legacy (SPV, 2005)
CD1
01 The King For A 1000 Years
02 The Invisible Man
03 Born On Judgement Day
04 Pleasure Drone
05 Mrs. God
06 Silent Rain
CD2
01 Occasion Avenue
02 Light The Universe
03 Do You Know What You Are Fighting For ?
04 Come Alive
05 Shade In The Shadows
06 Get It Up
07 My Life For One More Day
Le site et le Myspace d'Helloween.
Au risque de me faire défoncer par plein de gens, je préfère la voix de Deris à celle de Kiske (et ce même si je suis un fana des keepers). Je ne connais pas cet album mais je vais essayer de me pencher dessus. Groupe, que j'ai vu trois fois en concert, notamment au wacken 2004...énorme !
RépondreSupprimerMigreich
Je suis très très fan de Deris aussi, je trouve son timbre magnifique et le gars semble être un modèle d'humilité et de "gentleman attitude". Helloween vu qu'une seule fois par contre, où ils avaient d'ailleurs mis une rouste à Maiden qui était alors vraiment au 36ème dessous (à l'époque X-Factour où ils jouaient limite dans les MJC...).
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