lundi 20 avril 2009

The Myth of the Loly Sword

Je le dis souvent, je porte intérêt aux paroles d'un groupe - pas seulement à sa musique. Mal m'en a pris dernièrement : j'ai lu, tout en écoutant la chanson, le texte de The Myth of the Holy Sword de Rhapsody (of the Burning Fire Spat By the Awakened Dark Dragon of the Holy Thundercave Excavated By the Priapistic Dwarves of the Mighty Kristafor Lih). Déjà je dois expliquer comment j'en suis arrivé là : on m'a forcé. Enfin, pas tout à fait... mais presque. Au hasard d'une interview ahurissante de connerie donnée par MM. Turilli et Staropoli, j'ai été tenté d'écouter le dernier méfait du groupe (Triumph or Agony, j'ai choisi la dernière) pour vérifier si le machin était aussi naïf et pompier que l'entretien. Après une rapide incantation l'album s'est matérialisé dans mes boules de cristal (j'en ai deux, je ne suis pas un putain de halfling) et j'ai courageusement appuyé sur play. Non sans avoir au préalable remis mon sort entre les mains de Crom. Je dois dire, avant de continuer, que je déteste Rhapsody avec constance et application : la musique, les pochettes, les clips, la coupe de cheveux de Luca Turilli. Je déteste ce groupe qui a eu la prétention de vouloir faire un album basé sur Le Seigneur des Anneaux tout en osant déclarer ne jamais avoir lu le livre, inutile désormais puisque le film existe (ben voyons). Je déteste ce groupe si ignare en matière de metal qu'il avait qualifié piteusement son style de hollywood metal, méconnaissant la scène qui gravitait autour du Roxy, du Toubadour et du Rainbow Bar & Grill bien avant que le petit Alex Staropoli ne découvre émerveillé La Caverne de la Rose d'Or sur la Rai Uno. C'est dit : retournons à nos moutons (également appelés licornes, chez Rhapsody).

Au-delà du fait que j'ai été limite gêné pour eux (est-ce possible de faire des trucs si cheap et grotesques qu'ils font passer Joey Mayonnaise pour un parangon d'austérité ?), la profusion de noms échappés d'un sous-sous-sous-Seigneur des Anneaux, d'abord devinés, puis réellement entendus, m'a poussé à me pencher sur les paroles dudit Myth of the Holy Sword. Et là... c'est le drame ! Galfor... Naimur... Atlon (on attend Pentium)... Loinir... Loregard (je crois que celui-ci, pauvre croisement entre Lorien et Isengard, est le pire)... Akron (Infraktus ?)... Algalord... Tout ça dans la même chanson ! Ne manquait qu'Alkasetzer. Impossible de ne pas choper un fou rire en entendant Fabio Lione prononcer ces patronymes improbables qui n'auraient pas été osés par Dino de Laurentiis ou Ruggero Deodato dans les cocasses productions post-Conan des années 80. Musicalement ce n'est pas ma came, mais putain... ces paroles sont dignes du pire worst-of de l'heroic fantasy (c'est dire) ! Sir Christopher Lee doit être frappé de sénilité (ou de fiscalité) pour s'être autorisé à participer à de telles pantalonnades. Écoutez The Mystic Prophecy of the Demonknight, riez, et mourrez de honte pour ces italiens qui arrivent à foutre plus d'adjectifs dans leurs titres que moi-même dans une phrase - et c'est pas peu dire. Par Crom, je meurs.

I just can't stand fuckin' Rhapsody (of whatever the fuck you want). Is that clear enough ? And, see how english is a word-economical language compared to french ?

Le site et le Myspace de Rhapsody of Fire.

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