Dix ans de bons et loyaux services au sein de Sodom. Voilà ce que le monde du metal retiendra de la vie de Chris Witchhunter ! En cette époque lointaine où les productions thrash ultra-rhénanes étaient si approximatives et cacophoniques qu'elles en préfiguraient, longtemps à l'avance, le raw black metal, Sodom faisait figure de fer de lance - notamment grâce à ce brûlot satanique qu'est Obsessed By Cruelty et que je vois un peu, toutes proportions gardées, comme le Seven Churches européen - une relecture, plus crue encore, du célèbre Black Metal craché par Venom quatre ans auparavant. Une imagerie remplaçant la précédente, c'est le visage « militaire » de Sodom qui marqua cependant son époque : le diptyque formé par Persecution Mania et Agent Orange, aux pochettes griffées Andreas Marschall (le Ed Repka local), demeure pour votre serviteur l'apogée du bon goût à la teutonne (après la saucisse au râpé de patates).
N'écoutez pas les mauvaises langues persiflant que Chris Witchhunter aurait été victime de la boisson - il a été tué par la mort, comme vous dirait le père (à double-titre, concernant Sodom) Lemmy. Il parait même, figurez-vous, qu'il est mort de son vivant ! Bon, c'est vrai, une passion immodérée pour la bouteille lui vaudra de se faire expulser du groupe manu militari au début des années quatre-vingt dix... Au rayon Spinal Tap, Sodom se débrouille d'ailleurs pas mal question batteurs (mais précisons qu'Herman Rarebell ne fut jamais pressenti pour s'asseoir sur le tabouret). Une petite curiosité, plutôt méconnue me semble-t-il : Witchhunter joignit durant une courte période Quorthon au sein de Bathory. Selon la légende, volontiers racontée par l'inénarrable Tom Angelripper (des poètes, je vous dis), il réintégra Sodom avec pour seule explication : « pas assez de bières, là-bas » !
Quoi de mieux, pour découvrir un batteur, qu'un album live ? Le meilleur hommage que l'on puisse rendre à Witchhunter, c'est peut-être de réveiller les morts avec un bon vieux Mortal Way of Live de derrière les fagots (préférez à l'odieux cd officiel un pressage pirate reprenant l'excellente pochette du vinyle original). Un enregistrement public (sic) quelque peu précoce, c'est vrai, mais pas si mal enregistré cependant, et possédant un charme que l'on peinerait à retrouver aujourd'hui (et chez qui, d'abord ?). Alors certes, on notera quelques flottements au niveau du jeu de Witchhunter, mais on remarquera aussi qu'il l'infusait d'une bonne dose d'inventivité - des plans simples, mais auxquels fallait-il encore penser, en quelque sorte. Auf Wiedersehen, vieux poivrot !
Chris Witchhunter, or ten years of raising hell with Sodom… You can hear the guy on the groundbreaking record Obsessed By Cruelty, a true masterpiece when it comes to early, European thrashing black metal (yup, I just said thrashing black metal. You can use it if you feel like to). Witchhunter has just been promoted to Subterranean Truffle Inspector – or killed by death, put it the way you like it. It is a shame and he knows it. I believe the best way to honour his final hangover is to put your old Mortal Way of Live cd on your stereo while staring at its perverted cover. Auf Wiedersehen Chris, you old fart ! I really liked you (even if you were German – nobody’s perfect).
N'écoutez pas les mauvaises langues persiflant que Chris Witchhunter aurait été victime de la boisson - il a été tué par la mort, comme vous dirait le père (à double-titre, concernant Sodom) Lemmy. Il parait même, figurez-vous, qu'il est mort de son vivant ! Bon, c'est vrai, une passion immodérée pour la bouteille lui vaudra de se faire expulser du groupe manu militari au début des années quatre-vingt dix... Au rayon Spinal Tap, Sodom se débrouille d'ailleurs pas mal question batteurs (mais précisons qu'Herman Rarebell ne fut jamais pressenti pour s'asseoir sur le tabouret). Une petite curiosité, plutôt méconnue me semble-t-il : Witchhunter joignit durant une courte période Quorthon au sein de Bathory. Selon la légende, volontiers racontée par l'inénarrable Tom Angelripper (des poètes, je vous dis), il réintégra Sodom avec pour seule explication : « pas assez de bières, là-bas » !
Quoi de mieux, pour découvrir un batteur, qu'un album live ? Le meilleur hommage que l'on puisse rendre à Witchhunter, c'est peut-être de réveiller les morts avec un bon vieux Mortal Way of Live de derrière les fagots (préférez à l'odieux cd officiel un pressage pirate reprenant l'excellente pochette du vinyle original). Un enregistrement public (sic) quelque peu précoce, c'est vrai, mais pas si mal enregistré cependant, et possédant un charme que l'on peinerait à retrouver aujourd'hui (et chez qui, d'abord ?). Alors certes, on notera quelques flottements au niveau du jeu de Witchhunter, mais on remarquera aussi qu'il l'infusait d'une bonne dose d'inventivité - des plans simples, mais auxquels fallait-il encore penser, en quelque sorte. Auf Wiedersehen, vieux poivrot !
Chris Witchhunter, or ten years of raising hell with Sodom… You can hear the guy on the groundbreaking record Obsessed By Cruelty, a true masterpiece when it comes to early, European thrashing black metal (yup, I just said thrashing black metal. You can use it if you feel like to). Witchhunter has just been promoted to Subterranean Truffle Inspector – or killed by death, put it the way you like it. It is a shame and he knows it. I believe the best way to honour his final hangover is to put your old Mortal Way of Live cd on your stereo while staring at its perverted cover. Auf Wiedersehen Chris, you old fart ! I really liked you (even if you were German – nobody’s perfect).