Difficile de vivre de son art lorsque l'on est musicien, et plus encore quand on officie dans un groupe de metal pas forcément très inspiré. Et mexicain, qui plus est : donnez un coup de pied dans une haie en Amérique latine, et au minimum trois combos thrash en sortiront (ou black metal, si ladite opération a lieu de nuit). Blasés par cet état de fait, Rodrigo Sánchez et Gabriela Quintero ont préféré quitter Tierra Acida voici quelques années et mettre les bouts vers l'Eldorado qui, ironiquement, n'a jamais été du même côté selon que l'on soit européen ou sud-américain.
Désormais basés à Dublin et connaissant un franc succès après une période de vaches maigres à écumer les clubs interlopes, le duo commence à faire parler de lui un peu partout... et on comprend pourquoi. La technique est assez ahurissante, purement rythmique ; il faut voir la douce percuter sa guitare sans coup férir tandis que Rodrigo essore les soli d'Orion. Une chance pour nous, l'écueil « musique pour musicien » est évité et l'on ne s'ennuie pas à l'écoute de ce cocktail accoustico-percussif empruntant ses techniques de jeu au metal et au flamenco (bien qu'ils s'en défendent concernant ce dernier) - je ne parlerais en revanche pas de jazz à l'inverse de certaines chroniques, car il n'y a aucune impro chez Rodrigo Y Gabriela (« nous ce qu'on aime dans Orion, c'est le jeu d'Hetfield et de Burton, on ne va pas réécrire des putain de soli qu'on écoute depuis qu'on est gamins » - au moins c'est clair, ndSheol).
Outre l'exécution, quelques reprises joliment réinventées de standards hard rock ou metal justifient donc la présence des deux guitaristes dans ces colonnes, mais même leurs compos originales trahissent leurs origines hyper-oxydées : Diablo Rojo pour ne citer que lui pourrait être au départ un morceau heavy metal que cela ne surprendrait personne. Bref, un excellent duo de musiciens, aujourd'hui loin du metal mais conservant un style trempé dans l'acier des sidérurgies de leur passé. Et bêtes de scène, qui plus est ! Pour les petits curieux, l'histoire ne nous dit pas s'ils sont liés par Cupidon autant que par Abbadon.
Tierra Acida, c'était ça.
Orion par le duo, c'est ici. Pour une leçon de « strumming », tendez l'oreille à 00'56 !
Leur publicité pour les pansements Urgo, c'est là.
Isn’t it hard to make a living from metal music when you’re in a not-so-good Mexican combo ? When they had had enough of it all, Rodrigo and Gabriela left Tierra Acida as well as their country, tryin’ to make it in Europe even if that meant begging their bread on the streets. That’s all over now too, ‘cause Rod y Gab have reach superstardom, sharing stages with fuckin’ Rob Trujillo and fuckin’ Alex Skolnick. Fuck, isn’t it mindblowing ? These two guitarists whip up storms wherever they play, running through their own energetic, metal-inspired acoustic stuff, while also performing stunning renditions of Orion, Holy Wars or whatever the fuck you want. Man, you really ought to see Gabriela tearing Orion’s rythmics apart while Rodrigo is storming into its solo ! What is it I just hear you saying ? No, I don’t know about, well, hum, if they play another game together. I’m just interested into music ya know.
Le site et le Myspace de Rodrigo Y Gabriela.
Désormais basés à Dublin et connaissant un franc succès après une période de vaches maigres à écumer les clubs interlopes, le duo commence à faire parler de lui un peu partout... et on comprend pourquoi. La technique est assez ahurissante, purement rythmique ; il faut voir la douce percuter sa guitare sans coup férir tandis que Rodrigo essore les soli d'Orion. Une chance pour nous, l'écueil « musique pour musicien » est évité et l'on ne s'ennuie pas à l'écoute de ce cocktail accoustico-percussif empruntant ses techniques de jeu au metal et au flamenco (bien qu'ils s'en défendent concernant ce dernier) - je ne parlerais en revanche pas de jazz à l'inverse de certaines chroniques, car il n'y a aucune impro chez Rodrigo Y Gabriela (« nous ce qu'on aime dans Orion, c'est le jeu d'Hetfield et de Burton, on ne va pas réécrire des putain de soli qu'on écoute depuis qu'on est gamins » - au moins c'est clair, ndSheol).
Outre l'exécution, quelques reprises joliment réinventées de standards hard rock ou metal justifient donc la présence des deux guitaristes dans ces colonnes, mais même leurs compos originales trahissent leurs origines hyper-oxydées : Diablo Rojo pour ne citer que lui pourrait être au départ un morceau heavy metal que cela ne surprendrait personne. Bref, un excellent duo de musiciens, aujourd'hui loin du metal mais conservant un style trempé dans l'acier des sidérurgies de leur passé. Et bêtes de scène, qui plus est ! Pour les petits curieux, l'histoire ne nous dit pas s'ils sont liés par Cupidon autant que par Abbadon.
Tierra Acida, c'était ça.
Orion par le duo, c'est ici. Pour une leçon de « strumming », tendez l'oreille à 00'56 !
Leur publicité pour les pansements Urgo, c'est là.
Isn’t it hard to make a living from metal music when you’re in a not-so-good Mexican combo ? When they had had enough of it all, Rodrigo and Gabriela left Tierra Acida as well as their country, tryin’ to make it in Europe even if that meant begging their bread on the streets. That’s all over now too, ‘cause Rod y Gab have reach superstardom, sharing stages with fuckin’ Rob Trujillo and fuckin’ Alex Skolnick. Fuck, isn’t it mindblowing ? These two guitarists whip up storms wherever they play, running through their own energetic, metal-inspired acoustic stuff, while also performing stunning renditions of Orion, Holy Wars or whatever the fuck you want. Man, you really ought to see Gabriela tearing Orion’s rythmics apart while Rodrigo is storming into its solo ! What is it I just hear you saying ? No, I don’t know about, well, hum, if they play another game together. I’m just interested into music ya know.
Le site et le Myspace de Rodrigo Y Gabriela.
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