Du crust, du core - dans le bon sens du terme -, du punk abrasif et ralenti qui sent la pisse sous les bras, voilà ce qu'est Bolt Thrower. Et après, seulement après, c'est du death metal qui connaît son Petit Amebix Illustré par cœur. Et encore ensuite, c'est du death metal étiqueté Games Workshop : pauvre Bolt Thrower, qui jamais ne s'est dépatouillé de cette estampille « death pour lecteurs de White Dwarf ». Pourtant, rares sont les morceaux illustrant l'univers Warhammer même s'ils comptent parmi les meilleurs (World Eater)... Et un vieux malentendu fantasmatique datant de nos 16 ans souffle encore à l'oreille de beaucoup que les Bolters étaient des employés de GW (jette un D20 : si tu tapes un 20, la tenancière du Poney Flingué est open pour pratiquer avec toi la célèbre Saucisse de Pont-Aux-Haches. Tu prends 5 points de charisme).
Bolt Thrower, c'est aussi un tas de gauchos fascinés par l'esthétique militaro-fasciste ; des chevelus CRASSeux treillis-rangers habitués aux squats boîtes-à-grind et amateurs de pochettes guerrières - les plus belles du genre. Il me souvient d'ailleurs d'un fameux reportage paru dans Hard N' Heavy au vingtième siècle : pour la sortie de je ne sais quel album, les Bolters avaient concocté le faux rapt desdits scribouillards, tendance FARC dans les brummies. Belle époque ! Permettez-moi une digression tant qu'on est dans H N' H, mais il faut notamment se souvenir de la rubrique « And justice for all » ; un musicien au banc des accusés chaque mois. Ça donnait : « David Vincent, êtes-vous fasciste ? », ou encore : « Kerry King, êtes vous naziste ? ». Poids des mots, choc des photos... Pour en revenir à Bolt Thrower, le groupe présentait aussi une particularité de (petite) taille : une femme - l'une des seules dans ces niches musicales longtemps interdites de séjour dans les canards d'alors (qui depuis quinze ans en revanche ne vendent plus que sur l’extrême) !
Son nom : Jo Bench. Jeanne Banc, quoi (désormais vous penserez Jeanne Banc à chaque évocation de son nom : vous verrez, vous le ferez : mon pouvoir est immense). Outre la rareté de son genre dans le death metal (oublions l’exception Pays-Bas, remarquable alors par la fournée de filles qui faisaient partie de son underground : Acrostichon, Delirium...), outre sa classe naturelle de petite Gavroche britannique maniant une basse BC Rich plus grande qu'elle depuis 1987, Jo a toujours eu goût sûr et a su éviter - merci les racines punkachien - les pièges catégorie « fille du groupe ». Pas de mise en avant gratuite, pas de sessions photos lascives et malvenues (on se souvient avec embarras d'une gênante promo-session de Crematory où Katrin, vêtue de sa vertu, posait en crucifiée extatique), et pas qu'une simple bassiste effacée car Jo Bench est, par le nombre d'interviews données, la principale voix des Bolters.
Présente sur la scène death metal avant même qu'elle ne soit nommée ainsi, maltraitant sa basse entre Gavin Ward et le vocaliste du moment, Jo Bench est un peu comme Diane Fossey au milieu de ses gorilles, à la différence près que si la seconde s'est sacrifiée pour ses primates, les héroïques dadais du Bolt mourraient sûrement pour elle même si « ok, I'm the chick in the band, but the assholes still make me carry the gear ». No guts, no glory !
Well, well, well... We all know the mighty Bolt Thrower, Coventry-born death metal squad supreme. This entry is dedicated to their badass bass player Jo Bench, a woman who never gave in to aesthetic trends nor whorish promotion at a time when many did. Jo Bench : outgunned (sometimes), outnumbered (always), though never outclassed !
Le site et le Myspace de Bolt Thrower.Well, well, well... We all know the mighty Bolt Thrower, Coventry-born death metal squad supreme. This entry is dedicated to their badass bass player Jo Bench, a woman who never gave in to aesthetic trends nor whorish promotion at a time when many did. Jo Bench : outgunned (sometimes), outnumbered (always), though never outclassed !
...et toujours :
Soldiers of Infortune, Ou Comment Bolt Thrower Peut Sauver Une Soirée Qui Avait Pourtant Fort Mal Débuté
... et alors qu'il y a tellement de disques de (majoritairement death) metal pour évoquer WH 40K à la perfection - dernièrement l'album d'Aevangelist, parfaite illustration d'une rupture de champ de Geller
RépondreSupprimerHey GG (j'ai pas rajouté "Alin"). Merci pour le tuyau Aevangelist, que je ne connais pas encore. Vive l'Empereur. Et je rappelle aux éventuels lecteurs de ce commentaire qu'ils peuvent retrouver inénarrables chroniques sur http://satanowesusmoney.blogspot.fr/ . Je me suis fait une bonne séance hier avec Watain, Calvaiire, Ihsahn, Gehenna, Inferno...
RépondreSupprimerserviteur...
RépondreSupprimerOui, à l'esprit incorruptible et au service de l'Inquisition...
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