Je n'avais encore jamais vu Satyricon sur scène, c'est chose faite (ma check list se réduit, il sera bientôt temps d'y aller...) grâce à Execution Management, véritable Monsieur Loyal Inc. des Lémovices. M. Wongraven est dans un bon soir car on sait l'élégant inégal, et l'on comprend vite que ça va bûcheronner dur et grave comme dans un discours de François Hollande sur l'inversion de la croix (du chômage). Satyricon... Une toujours féroce bestiole issue des bois de Septentrion, mangeuse de moumines à ses heures, qui tombe parfois sur une formule facile dont elle abuse sur quelques albums mais peut se targuer de ne pas en avoir commis de mauvais. A l'instar de nombreux groupes de sauvageons scandinaves de la légendaire deuxième vague, qui, bien que surpris alternativement à ronronner ou à se réinventer au mépris des dogmes, restent inspirés par un ADN profond et obsidien dont ils ne se départent pas.
Fin de la digression et retour à l'agression : ça enquille sec et dur, ça secoue les sapins comme EDF un lendemain de tempête, tout ça contremaîtrisé avec maestria par M. Wongraven qui n'oublie pas, tout bourgeois du black qu'il est, qu'il vient de là il vient du froid. On se paie donc dans la gueule, servis par une interprétation et un son énormes, des Hvite Krists Død et des Forhekset comme si les pains pleuvaient en une biblique multiplication. Tout ça rehaussé en permanence par le charisme Hugo Boss d'un Satyr venimeux, impérial et dominateur. Particularité notoire de Satyricon, on a beau opiner du chef sur des structures souvent rock sinon binaires, Frost est toujours là, derrière, bête humaine ou de somme, assommoir, montagne hallucinée derrière son kit de cuisine norvégien, passant allègrement de plans à la Phil Rudd à des brutalités tou-pa-tou-pa de derrière les fagots tout en blastant à la 1993 à la noire sans coup férir. Un véritable docteur-ès-avalanches qui tape, tape, tape jusqu'au bout de la nuit. Je ne sais pas si ce mec est autiste, dingue ou prof de math mais dans la catégorie moissonneuse batteuse, il fait du John Deere et j'adore (cette fin de phrase n'est que pure coquetterie).
Maestro parmi les maîtres, Satyr a le génie pour concocter la bonne setlist, ce qui en metal extrême comme ailleurs est pour moi une science exacte - mieux vaut un set floppy mais bien agencé qu'une série de frappes chirurgicales mal placées. Là encore plus Kadhafi (mon idole de petit garçon, mais c'est gênant à expliquer) que George Bush, Satyricon a malmené ses sujets cons pliants au gré de son diktat imparable ; tu en trouveras, lecteur, la litanie sur d'autres chroniques. Sache simplement que si Mother North (qui vire à la Fear Of The Dark, mais c'est un compliment-hommage à mes idoles sans compter qu'on aime tous pousser la chansonnette en pensant à Monica Bråten) fut habilement jetée en pâture au public, elle fut suivie avec à-propos par Fuel For Hatred, un combo comme on n'en fait plus depuis Street Fighter II (le premier évidemment - "The World Warrior". Eh oui, 1991 n'est pas que l'année des Use Your Illusions).
Fin de la digression et retour à l'agression : ça enquille sec et dur, ça secoue les sapins comme EDF un lendemain de tempête, tout ça contremaîtrisé avec maestria par M. Wongraven qui n'oublie pas, tout bourgeois du black qu'il est, qu'il vient de là il vient du froid. On se paie donc dans la gueule, servis par une interprétation et un son énormes, des Hvite Krists Død et des Forhekset comme si les pains pleuvaient en une biblique multiplication. Tout ça rehaussé en permanence par le charisme Hugo Boss d'un Satyr venimeux, impérial et dominateur. Particularité notoire de Satyricon, on a beau opiner du chef sur des structures souvent rock sinon binaires, Frost est toujours là, derrière, bête humaine ou de somme, assommoir, montagne hallucinée derrière son kit de cuisine norvégien, passant allègrement de plans à la Phil Rudd à des brutalités tou-pa-tou-pa de derrière les fagots tout en blastant à la 1993 à la noire sans coup férir. Un véritable docteur-ès-avalanches qui tape, tape, tape jusqu'au bout de la nuit. Je ne sais pas si ce mec est autiste, dingue ou prof de math mais dans la catégorie moissonneuse batteuse, il fait du John Deere et j'adore (cette fin de phrase n'est que pure coquetterie).
Maestro parmi les maîtres, Satyr a le génie pour concocter la bonne setlist, ce qui en metal extrême comme ailleurs est pour moi une science exacte - mieux vaut un set floppy mais bien agencé qu'une série de frappes chirurgicales mal placées. Là encore plus Kadhafi (mon idole de petit garçon, mais c'est gênant à expliquer) que George Bush, Satyricon a malmené ses sujets cons pliants au gré de son diktat imparable ; tu en trouveras, lecteur, la litanie sur d'autres chroniques. Sache simplement que si Mother North (qui vire à la Fear Of The Dark, mais c'est un compliment-hommage à mes idoles sans compter qu'on aime tous pousser la chansonnette en pensant à Monica Bråten) fut habilement jetée en pâture au public, elle fut suivie avec à-propos par Fuel For Hatred, un combo comme on n'en fait plus depuis Street Fighter II (le premier évidemment - "The World Warrior". Eh oui, 1991 n'est pas que l'année des Use Your Illusions).
Raiding Europe est un bon titre de tournée, oldskull et surtout bien porté - même si Dans La Tête Yvette eut pu convenir. A voir en ville dans la vieille Europe même pour les pas-fan de Satyricon, l'album. Un concert de plus comme ça, et je me risquerai peut-être à goûter le vin du satyre cornu, tiens. Photo en tête de notule de votre serviteur.
Recently went to an amazing Satyricon gig, or should I say recently witnessed a statement of what black metal shoud be and should stay - thanks to the norwegian wolverine horde. Dark, frosty and punishing forest-scented black metal, meaning honey for the ears. And yes, Mother North is still one of the best black metal song ever spirited, a sonic embodiement of the original darkness oozing from scaldic lands during the nineties.
Le site et le Myspace de Satyricon.
Le site et le Myspace de Satyricon.