Photo par Mark Coatsworth
Dead Shape Figure, Turisas, Moonspell et Cradle of Filth. C'était l'autre soir, du côté de chez votre serviteur, et ça valait le coup. Je n'étais venu que pour les loups, ayant réintégré le troupeau voici quelques années... Ribeiro en bon maître de cérémonie a su se mettre un public très jeune, Cradle of Filth oblige, dans la poche dès Finisterra : Moonspell put dès lors se livrer à une interprétation passionnée de ses classiques récents. Quelques inévitables furent cependant de rigueur, et on aura apprécié la théâtralité de Ribeiro sur Vampiria et sa mythique résolution - ce hurlement féminin strident, auquel le chanteur prête une gestuelle dramatique.
On peut jouer au jeu des matriochkas : je n'étais venu que pour Moonspell. Mais si j'osais, je dirais que je n'étais là, en vérité, que pour entendre Alma Mater, hymne incontournable du dark metal et assurément mon morceau favori du groupe. Cette objectivation de l'âme lusitanienne de Moonspell fut délivrée dans une version dantesque, faisant honneur à toutes ses subtilités... Notamment cette dégradation vocale, à partir de At the moon mountain..., faisant dégringoler la chanson vers un black metal tellurique et païen comme jamais plus Moonspell n'en a fait. Fernando Ribeiro et Pedro Paixão ? Oh non, à cet instant, c'était bien Langsuyar et Neophytus que je voyais... Alma Mater (mal à ma Terre ?) résonna comme une incantation oubliée et interdite, avant de mourir comme la lune aux premières laudes*. Moonspell se laissa aller au tragique d'un Full Moon Madness - véritable Spleen du Loup-Garou - avant de quitter enfin une salle hérissée d'une marée de mano cornuta.
« Ahhh... the children of the night... What a sweet music they make... ». C'est sur cet emprunt à Bram Stoker, éructé d'une voix en provenance directe du trente-sixième dessous des géhennes, que Dani Filth et ses musiciens investissent la scène : une autre histoire qui, bien que beaucoup plus plaisante que ce que j'en attendais, m'a moins intéressée que la précédente. Je ne la raconterai donc pas : lorsque la lune est pleine, on ne voit qu'elle dans le ciel nocturne.
* Laurent Michelland, sort de ce corps !
Portugal once ruled the world, by making itself master of the seven seas... Well, some of its natives still rule my world. Tonight I attended a Moonspell gig, catching 'em on their Night Eternal tour. Well, to say it was worth it is an understatement - from Ribeiro's commanding presence to the exigent setlist, everything as a whole was a must-see, must-hear. Stuck between some skin-bearing, fiddler-wielding folkish fuckers and a bunch of tired vampires, the southern wolves totally stole the show, concluding on a mass-murdering rendition of their best tunes ever : Alma Mater and Full Moon Madness. Aooowww !
...et toujours :
Bad Moon RisingHail the Hordes !
Le grand pardon
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