mardi 15 mai 2007

Sometimes They Come Back

Nom de dieu ! On peut dire qu'ils m'ont pris par surprise. Je savais bien que quelque chose se tramait du côté du Nadir Studio, mais dans un réflexe d'autodéfense certainement destiné à m'épargner une amère déception en cas d'énième fausse rumeur, j'avais plus ou moins occulté cette information : Sadist, reformé autour de son fondateur Tommy, serait en train de plancher sur un album digne d'une résurrection attendue par des milliers de fidèles - dont votre serviteur. Fragilisé par les errements de l'album de la déroute (Lego), déjà affaibli par un Crust en demi-teinte, parfois dépassé par la droite par d'autres combos transalpins visionnaires et novateurs comme les étonnants Thee Maldoror Kollective (pour ceux qui pensent que The Kovenant fait du cyber-metal, écoutez donc New Era Viral Order), Sadist passa l'arme à gauche en 1998 et son dernier râle ne fît que peu de bruit. Une mort injuste, programmée par le groupe lui-même, incapable de retrouver l'excellence d'Above The Light et du très atmosphérique - et sublime - Tribe.

Neuf ans plus tard l'éponyme Sadist sort en catimini chez Beyond Prod, et sans vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué (je n'ai pas encore écouté l'album dans son intégralité), il semblerait que le millésime 2007 soit particulièrement goûtu. Des claviers hystériques, des riffs technodeath ou cyberthrash affûtés comme des faux, toujours cette basse ronde et bondissante qui fît les beaux jours de Tribe... Bref, Sadist, l'album, semble très réussi. Sera-t-il le véritable troisième manifeste que le groupe n'avait pas su composer, préférant alors accoucher d'un Crust dénué de cet esprit renaissance « barococo » (ici retrouvé) au profit d'un côté core, l'instrument de sa perte sur l'album suivant ? J'espère bien sûr trouver sur ce disque le traditionnel instrumental « cosmico-galactique », l'une des marques de fabrique des italiens, en espérant qu'il soit au niveau de Sadist et de From Bellatrix To Betelgeuse ! Rappelons que sur ce terrain nos velus transalpins ne craignent personne, ni Death, ni Metallica, ni les pourtant archi-doués en la matière Nocturnus.

En attendant, n'hésitons pas à visiter la page Myspace du groupe et à nous délecter non seulement d'un extrait du dernier album mais aussi et surtout des monuments que sont Sometimes They Come Back et From Bellatrix to Betelgeuse ! Un grand nom du metal extrême tendance technique (mais avec une âme, à la différence d'un Atheist par exemple qui reste très froid bien que génial) nous revient, espérons que ce retour soit bien accueilli. Cela avait si mal fini...

nota bene : rappelons que le premier nom de Sadist était Necrosadist, trahissant sa parenté - même batteur-fondateur - avec les très kukultes Necrodeath, vieux groupe de thrash italien connaissant une belle seconde carrière depuis la parution de Matter Of All Evil en 1999. Quant à Tommy, je profite de cette notule pour rappeler qu'il fut le producteur des excellents et trop méconnus Necromass.

Even though Sadist wrote two great albums (Above the Light and the mighty Tribe, which is as essential as anything by Pestilence, Cynic or Atheist as far as techno thrash-death metal is concerned), it vanished in mediocrity with followers Crust and Lego. So it is somewhat of a surprise seein’ ‘em coming back with the aptly-titled Sadist, to be released on Beyond Prod. Returning to its roots, it seems Sadist is intended to be the true ill-fated third album – which Crust was absolutely not. I hope to find in there your regular over-the-top instrumental track, a Sadist’s trademark – remember From Bellatrix To Betelgeuse ? I wish ‘em good luck.


Le site et le Myspace de Sadist.

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