Le Christ pourrissant... Avec un tel patronyme, on aura vite compris que la bande à Sakis Tolis, stakhanoviste du black metal depuis bientôt vingt ans, se contrefout de pas mal de choses... et en particulier de ses rapports avec les États-Unis qui lui cherchent bien des poux dans la tête ! Lorsque ce pauvre Mustaine, dieu du metal mais imbécile patenté depuis sa reconversion en born-again christian (c'est très à la mode aux US chez les anciens alcoolos et ça rend deux fois plus con, cf Bush) interdit Rotting Christ de scène à cause de son nom, la réponse du berger à la bergère ne se fait pas attendre : « je me branle de ce que Dave Mustaine pense de Rotting Christ ». Quant à l'énorme pub faite au groupe par l'entremise de jets de vinaigre incontinents d'un sénateur du Congrès (merci au sentencieux Claude Imbert pour la formule), elle a multiplié par cent la popularité du groupe en Amérique, continent majeur pour le metal mais éternel parent pauvre de ses rejetons extrêmes - ces derniers trouvant souvent leurs sources et puisant leur inspiration dans un passé que n'ont pas les States. Bref, Rotting Christ s'en fout et continue de tracer avec une foi de croisé son petit bonhomme de chemin. Fort d'une dizaine d'albums au minimum bons sinon excellents - souvenons-nous de la petite révolution que fut Triarchy of the Lost Lovers à l'époque - Sakis vient d'enfanter d'un nouveau rejeton imparable, au moins pour votre serviteur. La première sortie majeure de 2007.
Pour la chronique à proprement parler de Theogonia, on repassera : beaucoup l'ont déjà faite ou la feront à ma place, il suffit de courir le net. Quoi qu'il en soit, voilà un album fort, racé, soigneusement ouvragé dans cette métallurgie sombre et mystérieuse qui demeure le dénominateur commun des grands groupes grecs. Une scène à part et qui, de Varathron à Necromantia en passant par Nightfall ou Thou Art Lord, exhale un parfum d'occultisme plus qu'aucune autre. Une tendance prophétiquement annoncée par le titre du premier Septic Flesh, Mystic Places of Dawn... Pour en finir, revenons à Theogonia : ce disque éminemment recommandable, brutal et mélodique, est la dernière preuve en date qu'il n'est point besoin d'un orchestre symphonique ni de chœurs wagnériens pour « sonner » plus puissant ou majestueux que n'importe quel récent Dimmu Borgir ou Cradle of Filth. Serait-ce d'ailleurs le sens caché de cette pochette crypto-motörheadienne ? Sans beaucoup de moyens, Lemmy a mis à l'amende tant de groupes énormissimes... Dans cette théogonie (quelle époque épique !), tout le monde en prendra pour son grade : blastbeats d'un côté, accents heavy metal rappelant le sublime A Dead Poem (dix ans déjà !) de l'autre, sans oublier quelques passages traditionnels voire world où l'on pourra chanter les louanges de la feta et communier avec Nana Mouskouri. Le plus gros truc en provenance d'Athènes depuis Demis Roussos.
When you christened (oups…) your band Rotting Christ, you pretty much don’t care what will, nor expect anything, to happen. Though, the future was a golden one for this greek band and much was achieved since its inception nearly 20 years ago. Despite its blasphemous patronym (of which Mustaine is not a fan, even busting the band out of a festival), the artistic quality of Rotting Christ’s works was always a stunning one. Theogonia has just been released and lemme tell ya it’s a true masterpiece. Born of the mythical, mystical greek black metal cauldron (remember Varathron or Necromantia ?), this record is infused with occultism and mysteries of old, and enriched by ethnic instruments and atmospheres while retaining the brutality factor we’re all expecting. In a word, this is top-notch fuckin’ melodic black metal, colourful (yup) and epic, without ever selling itself to current trends. As far as Greece is concerned, this is even bigger than Maria Menounos’ boobs. Worship and obey !
Theogonia (Season of Mist, 2007)
01 Χαος Γενετο (The Sign of Prime Creation)
02 Keravnos Kivernitos
03 Nemecic
04 Enuma Elish
05 Phobos' Synagogue
06 Gaia Tellus
07 Rege Diabolicus
08 He, the Aethyr
09 Helios Hyperion
10 Threnody
Le site et le Myspace de Rotting Christ.
Pour la chronique à proprement parler de Theogonia, on repassera : beaucoup l'ont déjà faite ou la feront à ma place, il suffit de courir le net. Quoi qu'il en soit, voilà un album fort, racé, soigneusement ouvragé dans cette métallurgie sombre et mystérieuse qui demeure le dénominateur commun des grands groupes grecs. Une scène à part et qui, de Varathron à Necromantia en passant par Nightfall ou Thou Art Lord, exhale un parfum d'occultisme plus qu'aucune autre. Une tendance prophétiquement annoncée par le titre du premier Septic Flesh, Mystic Places of Dawn... Pour en finir, revenons à Theogonia : ce disque éminemment recommandable, brutal et mélodique, est la dernière preuve en date qu'il n'est point besoin d'un orchestre symphonique ni de chœurs wagnériens pour « sonner » plus puissant ou majestueux que n'importe quel récent Dimmu Borgir ou Cradle of Filth. Serait-ce d'ailleurs le sens caché de cette pochette crypto-motörheadienne ? Sans beaucoup de moyens, Lemmy a mis à l'amende tant de groupes énormissimes... Dans cette théogonie (quelle époque épique !), tout le monde en prendra pour son grade : blastbeats d'un côté, accents heavy metal rappelant le sublime A Dead Poem (dix ans déjà !) de l'autre, sans oublier quelques passages traditionnels voire world où l'on pourra chanter les louanges de la feta et communier avec Nana Mouskouri. Le plus gros truc en provenance d'Athènes depuis Demis Roussos.
When you christened (oups…) your band Rotting Christ, you pretty much don’t care what will, nor expect anything, to happen. Though, the future was a golden one for this greek band and much was achieved since its inception nearly 20 years ago. Despite its blasphemous patronym (of which Mustaine is not a fan, even busting the band out of a festival), the artistic quality of Rotting Christ’s works was always a stunning one. Theogonia has just been released and lemme tell ya it’s a true masterpiece. Born of the mythical, mystical greek black metal cauldron (remember Varathron or Necromantia ?), this record is infused with occultism and mysteries of old, and enriched by ethnic instruments and atmospheres while retaining the brutality factor we’re all expecting. In a word, this is top-notch fuckin’ melodic black metal, colourful (yup) and epic, without ever selling itself to current trends. As far as Greece is concerned, this is even bigger than Maria Menounos’ boobs. Worship and obey !
Theogonia (Season of Mist, 2007)
01 Χαος Γενετο (The Sign of Prime Creation)
02 Keravnos Kivernitos
03 Nemecic
04 Enuma Elish
05 Phobos' Synagogue
06 Gaia Tellus
07 Rege Diabolicus
08 He, the Aethyr
09 Helios Hyperion
10 Threnody
Le site et le Myspace de Rotting Christ.
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