Les frères Cavalera, c'est un peu comme les frères Karamazof : une belle histoire de famille qui tourne au vinaigre - coucher avec son manager, c'est un peu comme baiser la maîtresse de son père : ça ne donne, en général, rien de bon. Après plus d'une dizaine d'années artistiquement catastrophiques pour l'un comme pour l'autre (Soulfly... sérieusement, Soulfly, quoi...), pas mal d'énormités proférées par Max sur son background d'origine, voici donc la réunion tellement inattendue qui ne dit pas son nom. Comment être de dans de bonnes dispositions pour accueillir ce projet au nom stupide ? Une pochette médiocre et quelques interviews assez scandaleuses plus tard (il faut voir Igor, à la mention du certes piteux Dante XXI, tirer cruellement sur l'ambulance qu'est devenu Sepultura après avoir participé au disque susnommé), les conditions n'étaient pas plus réunies pour que j'accorde une seule chance à ce pur produit marketing. Bref, en un mot comme en cent, je flairais la bonne arnaque : rien de tel qu'un coup médiatique comme celui-ci pour remettre en selle deux carrières battant de l'aile.
Et j'ai écouté cinq titres de la chose, un peu par hasard et par erreur : rien de tel que de laisser tourner le sampler Terrorizer pendant le ménage, tiens. Et je me suis traité de con. Oh, n'exagérons rien : Inflikted, l'album de Cavalera Conspiracy, ne restera pas dans les annales comme un chef-d'œuvre impérissable. Mais il est néanmoins pas si mauvais, et surtout sacrément inattendu vu le profil de la bestiole : du bon vieux thrash-death payant un lourd tribut à la vieille école si longtemps reniée par Max Cavalera, et blindé de grosses cavalcades rythmiques plus entendues depuis Arise. Saupoudré d'une attitude DIY qui relie souvent le metal extrême au punk, stylistiquement bien plus proche d'un Beneath the Remains que des tam-tams bobos de Soulfly, Inflikted fera plaisir à tous les vieux connards dans mon genre - ceux qui n'aiment pas les baggies et les dreadlocks, et qui continuent de penser que Schizophrenia est le sommet artistique des brésiliens. Igor tabasse son kit comme Khaled sa femme (c'est dire), Marc Rizzo - inconnu au bataillon - joue très bien le rôle d'Andreas Bisous au point de lui repomper quelques plans "nostalgie", et cet éternel (cr)ado dépenaillé de Maxou braille les mêmes âneries qu'il y a douze ans, vaguement contestataires surtout de loin la nuit (y'a plus de « fuck » dans un morceau comme Inflikted que dans un film de Scorsese).
Concluons en précisant que l'on trouvera dans Inflikted des références à Hellhammer (Maxou cite Apocalyptic Raids) et une reprise de Possessed, c'est dire si l'on est surpris ! De là à acheter l'album, il y a un pas que je n'ai pas encore franchi, d'autant qu'est paradoxalement présent un côté « modern metal » que je ne prise que très peu (comprendre : que je conchie)... Mais je dois reconnaître que racheter un produit estampillé Cavalera Bros. est une pensée qui m'amuse sans me déplaire totalement. A voir, le clip de Sanctuary mettant en scène le troisième et méconnu frère Cavalera, furieux d'avoir été oublié, une fois de plus, de cette nouvelle aventure musicale et familiale.
Remember the first line of Holy Wars ? “Brother will kill brother, spilling blood across the land”… Well, if the Cavalera Bros did not soak earth in blood, they sure fucked up Sepultura big time – well, forever would be more accurate. On the left (far left…), Max and his mediocre Soulfly. On the right, Igor, finally leaving that cold corpse formerly known as Sepultura. Bad blood and bitter words, blah blah blah. Well, all of that shit seems to belong to the past as the two formed Cavalera Conspiracy (talking about a dumb name…). Yeah I know : this is seriously stinking, that’s what you’re thinking right now. Well you know what ? The whole thing is actually listenable. Not twice a day, for sure – we’re not talking about quality levels such as those reached on Arise or Schizophrenia. But this isn’t that bad : thrashing death metal reeking of punked-up attitude, without any of these annoying ethnic shits (fuck me) polluting Sep’ as well as Soulfly. Inflikted is for all of you old farts clever enough not hoping for another classic – ‘cause it won’t happen – and indulgent enough to bear with the teenage, hopelessly dumb lyrics screamed out by Max. Not really good, not really bad, just the Cavalera Bros trying to reconnect while baggin’ in some cash. Why not – as Pentagram would say, you’ve been forewarned.
Le site et le Myspace de Cavalera Conspiracy.
Et j'ai écouté cinq titres de la chose, un peu par hasard et par erreur : rien de tel que de laisser tourner le sampler Terrorizer pendant le ménage, tiens. Et je me suis traité de con. Oh, n'exagérons rien : Inflikted, l'album de Cavalera Conspiracy, ne restera pas dans les annales comme un chef-d'œuvre impérissable. Mais il est néanmoins pas si mauvais, et surtout sacrément inattendu vu le profil de la bestiole : du bon vieux thrash-death payant un lourd tribut à la vieille école si longtemps reniée par Max Cavalera, et blindé de grosses cavalcades rythmiques plus entendues depuis Arise. Saupoudré d'une attitude DIY qui relie souvent le metal extrême au punk, stylistiquement bien plus proche d'un Beneath the Remains que des tam-tams bobos de Soulfly, Inflikted fera plaisir à tous les vieux connards dans mon genre - ceux qui n'aiment pas les baggies et les dreadlocks, et qui continuent de penser que Schizophrenia est le sommet artistique des brésiliens. Igor tabasse son kit comme Khaled sa femme (c'est dire), Marc Rizzo - inconnu au bataillon - joue très bien le rôle d'Andreas Bisous au point de lui repomper quelques plans "nostalgie", et cet éternel (cr)ado dépenaillé de Maxou braille les mêmes âneries qu'il y a douze ans, vaguement contestataires surtout de loin la nuit (y'a plus de « fuck » dans un morceau comme Inflikted que dans un film de Scorsese).
Concluons en précisant que l'on trouvera dans Inflikted des références à Hellhammer (Maxou cite Apocalyptic Raids) et une reprise de Possessed, c'est dire si l'on est surpris ! De là à acheter l'album, il y a un pas que je n'ai pas encore franchi, d'autant qu'est paradoxalement présent un côté « modern metal » que je ne prise que très peu (comprendre : que je conchie)... Mais je dois reconnaître que racheter un produit estampillé Cavalera Bros. est une pensée qui m'amuse sans me déplaire totalement. A voir, le clip de Sanctuary mettant en scène le troisième et méconnu frère Cavalera, furieux d'avoir été oublié, une fois de plus, de cette nouvelle aventure musicale et familiale.
Remember the first line of Holy Wars ? “Brother will kill brother, spilling blood across the land”… Well, if the Cavalera Bros did not soak earth in blood, they sure fucked up Sepultura big time – well, forever would be more accurate. On the left (far left…), Max and his mediocre Soulfly. On the right, Igor, finally leaving that cold corpse formerly known as Sepultura. Bad blood and bitter words, blah blah blah. Well, all of that shit seems to belong to the past as the two formed Cavalera Conspiracy (talking about a dumb name…). Yeah I know : this is seriously stinking, that’s what you’re thinking right now. Well you know what ? The whole thing is actually listenable. Not twice a day, for sure – we’re not talking about quality levels such as those reached on Arise or Schizophrenia. But this isn’t that bad : thrashing death metal reeking of punked-up attitude, without any of these annoying ethnic shits (fuck me) polluting Sep’ as well as Soulfly. Inflikted is for all of you old farts clever enough not hoping for another classic – ‘cause it won’t happen – and indulgent enough to bear with the teenage, hopelessly dumb lyrics screamed out by Max. Not really good, not really bad, just the Cavalera Bros trying to reconnect while baggin’ in some cash. Why not – as Pentagram would say, you’ve been forewarned.
Le site et le Myspace de Cavalera Conspiracy.